ÉTUDES PHILOSOPHIQUES SPIRITES

Claude Monet

"CHAQUE PHASE DE L´ÉVOLUTION HUMAINE S'ACHÈVE PAR UNE SYNTHÈSE CONCEPTUELLE DES TOUTES SES RÉALISATIONS" (LÉON DENIS / J.H. PIRES).

Base structurelle du projet « ÉTUDES PHILOSOPHIQUES SPIRITES » (EFE-Conception, 2001) : SEE BELOW

quarta-feira, 28 de dezembro de 2011

Prémices de la régénération



Parmi les innombrables défini-tions du mot «régénération», nous en avons choisi deux, la première étant le rétablissement de ce qui a été détruit, la seconde étant celle se rapprochant aussi de l’aspect philo-sophique et spirite, c'est-à-dire le sens figuré de la réforme morale. Plus précisément, dans le premier sens du terme signifie rétablir ce qui a été détruit, en faisant référence aux valeurs intellectuelles et de la conscience obstruées par une ava-lanche de nouveaux concepts et modes de vie basés sur les mouve-ments existentialistes et nihilistes qui se résument à l’affirmation sui-vante : vivons aujourd’hui parce que demain n’existe pas. La philosophie spirite contenue dans le Livre des Esprits fait apparaître en synthèse les valeurs réelles indiquées ci-dessus, en attribuant à l’homme la responsabilité de ses actes et en lui révélant, sur des bases scientifiques, que la vie est immortelle, et qu'en tant qu’héritiers du temps, nous apportons des fragments du passé qui demandent à être révisés au-jourd'hui pour qu'une fois libres, nous puissions aller en direction d'un futur meilleur. Le second concept, revu par l'ouverture de la pensée spirite, évoque un travail de révision de notre posture morale face aux événements qui se déroulent dans notre vie quotidienne au niveau personnel, qui exige une prise de décision de notre part, de même qu’au niveau social, car nous ap-partenons à une communauté d’Es-prits incarnés. Ce moment, comme le définissait Allan Kardec dans La Genèse, est celui de la lutte des idées : «Ce n'est pas le Spiritisme qui crée la rénovation sociale, c'est la maturité de l'humanité qui fait de cette rénovation une nécessité.»
C’est exactement cela que nous voyons dans le monde d’aujourd’hui et nous avons choisi d’appeler « transition » ; mais, bien au-delà des conventions, l’Être humain réclame l’Être divin, latent, et, à force de stimuli extérieurs doulou-reux, il se projette dans la vie pleine telle que les Esprits l’ont prédit à Kardec. Les tragédies, les cataclysmes, les crises socio-économiques, les commotions so-ciales ne sont sans doute pas le fruit du néant. Elles apparaissent au moment voulu pour que les valeurs soient revues, pour la régé-nération de nos Esprits.
(Sonia Theodoro da Silva - published in The Journal d´études psychologiques, Année V N°20)

terça-feira, 13 de dezembro de 2011

10e cours : Principes de base en Spiritisme



Objectifs spécifiques
Expliquer qu’à partir des justifications mystiques qui ont conduit de la mythologie, puis aux religions humanisées, le Spiritisme, d'une façon sereine et logique, expose une réflexion mûre sur les principes directeurs de la Civilisation de l'Esprit, qui sont éternels et immuables, car ils appartiennent à la loi divine. Ils ne sont pas attachés au sens théologique parce qu'ils transcendent l'humanité, en qualifiant la science de science de l'Esprit, la philosophie de moyen de réflexion et d'investigation de l'Esprit et la religion de chemin vers la vraie religiosité qui se manifeste en Esprit et Vérité.
Principes de base en Spiritisme
Considérons le Spiritisme symbolisé par un triangle de forces spirituelles.
La science et la philosophie représentent la Terre dans cette image symbolique, mais la religion, en tant qu'angle divin, la relie au ciel.
Dans ses aspects scientifiques et philosophiques, la doctrine sera toujours un champ noble d'investigations humaines comme d'autres mouvements collectifs de nature intellectuelle qui visent à l'amélioration de l'Humanité. Mais, c'est dans son aspect religieux que repose toute sa dimension divine, car il restaure l'Évangile de Jésus et établit la rénovation définitive de l'homme dans la grandeur de son immense futur spirituel.
1) De Dieu
2) De l'immortalité de l'âme
3) De la pluralité des mondes habités
4) De la pluralité des existences
5) De la communicabilité des Esprits
Bibliographie
De Dieu
(1) LE (Le livre des Esprits) – Livre I –Chap. I, Dieu, questions 1 à 3, 10 à 13.
(2) GE (la Genèse) – Chap. II, Dieu, points 1 à 19.
(3) ESS (l'Évangile selon le Spiritisme) – Chap. 1, je ne suis point venu détruire la loi, point 9.
De l'immortalité de l'âme
(1) Qu'est-ce que le spiritisme ? – Chap. 3, point : De l'âme ; point : L'homme après la mort.
(2) LE – Livre II – Chap. I, Des Esprits, questions 76 à 78, 81 à 83, 100 ; Livre IV – Chap. II, Peines et jouissances futures, question 973 (Commentaires d' A. Kardec).
Lois Morales
(3) LE – Livre III – Lois morales– Chap. I, Loi divine ou naturelle, questions 619, 621, 626 ; Le bien et le mal, questions 629 à 646 ; Chap. X, Loi de Liberté, liberté naturelle, questions 825, 826 ; Liberté de penser, questions 833 et 834 ; liberté de conscience, libre arbitre et fatalité, questions 835 à 853.
(4) ESS – Chap. IV, Personne ne peut voir le royaume de Dieu s'il ne naît de nouveau, point 9.
(5) O Infinito e o Finito (L'infini et le fini) – J.H. Pires – Chap. 19, Sobrevivência e Imortalidade (Survivance et immortalité).
De la pluralité des mondes habités
(1) LE – Livre I –Chap. III, Création, questions 55 à 58.
(2) ESE – Chap. III, Il ya plusieurs demeures dans la maison de mon Père, points 3 à 5, 19.
(3) CI – 1ère Partie – Chap.III, O céu (le ciel), point 3 (voir aussi notes de J.H. Pires)
(4) GE – Chap. VI, Uranographie générale, points 52 et 61.
(5) Qu'est-ce que le Spiritisme ? – Chap. 3, point : Pluralité des mondes.
De la pluralité des existences
(1) LE – Livre II – Chap. IV, Pluralité des existences, questions166, 169, 172; Chap. V, Considérations sur la pluralité des existences, question 222.
(2) ESE – Chap. IV, Personne ne peut voir le royaume de Dieu s'il ne naît de nouveau, points 9, 16, 17, 23.
(3) CI – 1ère Partie – Chap. III, O céu (Le ciel), points 8 à 11 (voir aussi les notes de J.H. Pires aux points cités).
(4) Emmanuel – Emmanuel/F.C. Xavier – chap. XXXIII – Quatro questões de Filosofia, item Determinismo e Livre-arbítrio (Quatre questions de philosophie, point Déterminisme et libre arbitre) ; point Espírito e Matéria (Esprit et matière).
De la communicabilité des Esprits
(1) LE – Livre II – Chap. IX, Intervention des Esprits dans le monde corporel, questions 459 à 462.
(2) LM (Le livre des médiums) – 1ère partie – Chap. I, Y a-t-il des Esprits ?, points 5, 6 ; 2e partie, Chap. I, Actions des Esprits sur la matière, points 52, 54, 58.
(3) ESE – Préface.
(4) O Infinito e o Finito (L'infini et le fini) – J.H. Pires, Chap. 20, Sobrevivência e Comunicabilidade dos Espíritos através dos Tempos (Survivance et communicabilité des Esprits à travers les Temps).
Espace interactif de réflexion:
Consulter : O infinito e o Finito (L'infini et le fini) – J.H. Pires – Chap. 10, O infinito e o finito (L'infini et le fini).
Extraits :
EMMANUEL, XAVIER, Chico – Le consolateur
(3) Convite à Filosofia (Invitation à la philosophie) – M. Chauí –Unité 4 – chap.6, point Pensamento mítico e pensamento lógico (Pensée mythique et pensée logique), point Como o mito funciona (Comment le mythe fonctionne).
Bibliographie recommandée :
As Máscaras de Deus, Mitologia Ocidental (Les masques de Dieu, mythologie occidentale) – Joseph Campbell.
Espace interactif :
Consulter Le Ciel et l'Enfer, Allan Kardec, Chap. IV, point 1 à 8.
Extraits :
TELES, A.X., Introdução ao Estudo da Filosofia (Introduction à l'étude de la philosophie).

9ème cours : Questions fondamentales en philosophie



Objectifs spécifiques
Expliquer que les questions primordiales qui tourmentent l’être humain à la recherche de la connaissance sont les mêmes à toutes les époques.
Questions fondamentales en philosophie
En effet, c’est par l’admiration que les hommes, aujourd’hui comme hier, ont été amenés à philosopher, restant d’abord émerveillés devant des problèmes simples, et progressant petit à petit vers des problèmes plus complexes (Métaphysique - Aristote).
Quels sont les problèmes philosophiques majeurs qui nous ont laissés tous intrigués et sur lesquels les grands philosophes de tout temps ont cherché des réponses ?
1) Quelle est la nature de l’univers?
2) Quelle est la nature de Dieu ?
3) L’âme et l’immortalité
4) La vérité existe-t-elle?
5) L’esprit et la matière
6) Le bien et le mal
7) Destinée et libre arbitre
Bibliographie
(1) História da Filosofia (Histoire de la philosophie) – Reale & Antiseri – Vol I, 1ère Partie, Chap. 1, point 3 - Conceito e objetivo da filosofia antiga (Concepts et objectifs de la philosophie antique) ; sous-titre 3.3 ;
(2) Dicionário de Filosofia (Dictionnaire de la philosophie) – N.Abbagnano : toutes les entrées correspondantes ;
(3) Convite à Filosofia (Invitation à la philosophie) – M.Chauí – Unité 1 – Chap. 2 – Point : O que perguntavam os primeiros filósofos (Ce que se demandaient les premiers philosophes) ; point : O nascimento da Filosofia (La naissance de la philosophie) ; point : Condições históricas para o surgimento da Filosofia (Conditions historiques pour l’apparition de la philosophie).
Bibliographie complémentaire :
(1) Antologia Ilustrada de Filosofia (Anthologie illustrée de la philosophie) – Ubaldo Nicola – Chap. Sugestões de Pesquisa (Suggestion de recherche) : entrées correspondantes ;
(2) Filosofia, História e Sistemas (Philosophie, histoire et systèmes) – Rossi – Chap. 3, Realidade e Verdade (Réalité et vérité).

8ème COURS : Du mythe à la raison dans le Spiritisme



Objectifs spécifiques
Approfondir les concepts suivants dans ce cours : le sacré est la source commune à laquelle s'abreuvent toutes les traditions et les expériences spirituelles.
Nombreuses sont celles codifiées sous forme de religions mystiques ou de mysticisme qui se propagent de génération en génération à travers des rites, des symboles et des pratiques qui se constituent en un univers de croyances et de valeurs significatives qui confère le pouvoir de l'éternité à la fugacité de l'existence.
Toutefois, la philosophie spirite, sans casser la mystique naturelle de l’être qui se projette dans l’inter-existence, lui ouvre des perspectives de plénitude et lui offre, basée sur la raison et la foi, la compréhension de son propre processus de croissance intellectuelle et morale.
Le Spiritisme, mécanisme qui facilite la démystification des concepts humains prisonniers du temps et grâce auquel l'homme devient conscient et responsable de ses pensées et de ses attitudes, le libère et lui permet ainsi de participer à l'œuvre universelle.
Du mythe à la raison dans le Spiritisme
(…) l’éducation est un processus qui a pour finalité d’établir sur terre la solidarité des consciences de laquelle résultera une structure qui proclamera la suprématie de l’Esprit sur la planète. C’est le but que le Spiritisme souhaite atteindre par le travail et la compréhension des hommes, car la tâche est nôtre et non celle d’une entité mythologique de quelque espèce que ce soit.
Bibliographie
(1) LE – Livre III, Chap. II, Loi d'adoration, questions. 649, 652, 667 à 673 ; Chap. VIII, Loi de progrès, question 802; CONTRAPONTO (MITO DA RAZÃO) [Contrepoint (Mythe de la raison] ; dans LE - Livre I – Chap. IV, Principe vital, point III – Intelligence et instinct, question.75-a ;
(2) Introdução à Filosofia Espírita (Introduction à la philosophie spirite) – J.H. Pires – Chap. I, Introdução ; Do indivíduo como representação coletiva (Introduction ; De l’individu comme représentation collective) ;
(3) Agonia das Religiões (Agonie des religions) – J.H. Pires – Chap. 10, Magia e Misticismo (Magie et mysticisme) ;
(4) Dans l’invisible – Léon Denis – Introduction ;
(5) Qu’est-ce que le Spiritisme ? – Allan Kardec, Chap. I, Premier entretien - le critique, Troisième entretien. - Le prêtre
Bibliographie complémentaire :
O Espiritismo à luz da crítica (le spiritisme à la lumière de la critique) – Deolindo Amorim [particulièrement partie II Filosofia - (Philosophie), chap. II Doutrina própria (Doctrine propre)].
Bibliographie recommandée :
Le Ciel et l’Enfer – Allan Kardec ;
O Espiritismo e as doutrinas espiritualistas (Le spiritisme et les doctrines spiritualistes) – Deolindo Amorim.
Espace interactif de réflexion :
Cercle de lecture avec lecture préalable de :
OS TRÊS CAMINHOS DE HÉCATE (Les trois chemins de Hécate), J. H.Pires, Chap. Os fatos e a Doutrina (les faits et la doctrine) ;
Extraits de Pires, J.H., Agonia das Religiões (Agonie des religions).

domingo, 16 de outubro de 2011

7ème COURS : LA PENSÉE MYTHIQUE / DU MYTHE À LA RAISON


Le projet d’études philosophiques spirites cherche à trouver des points de convergence entre la philosophie laïque et la philosophie spirite comme le développement naturel de la pensée humaine, considérant cette dernière comme une synthèse de la connaissance (voir l’article de Jose Herculano Pires, Spiritisme - 3ème Synthèse conceptuelle).

La bibliographie laïque de l’histoire de la philosophie de ce cours pourra être remplacée par toute bibliographie, également laïque, faisant référence à l’histoire de la philosophie publiée en France, pourvu qu'elle ne soit pas en contradiction ou n'amène aucune contradiction dans son approche ou qu’elle ne conduise pas à des approches interprétatives d’opinion personnelle de l’auteur ou des auteurs.

Objectifs spécifiques

Travailler le mythe dans sa véritable signification comme instrument d'interprétation du monde dans la construction de la structure psychologique des individus. Le mythe dans sa conception purement existentialiste – nihiliste, représente à ce jour la perpétuation de l’attachement à la signification stratifiée de la civilisation. Reconnaître que le mythe est renouvelé aujourd’hui comme instrument de la propagande ou du langage subliminal créant des modes et des dépendances psychologiques. L’être humain a pour nécessité de se libérer des significations pour aller à la recherche de sa propre nature en essence, en esprit : « Connaissez la vérité et la vérité vous libérera », tel est le vrai message sous-jacent/latent qui doit être travaillé dans tout le contexte de la philosophie spirite, et c'est Jésus, l'Être par excellence, et qui à tort a été transformé en divinité mythologique, défiguré par les habitudes et les coutumes culturelles, par l'incompréhension humaine et par le processus constructif théologique, qui revient en Esprit et Vérité contemplant l'humanité avec la doctrine de lumière, le Spiritisme, qui annule ses faces divines multiples et nous le montre comme celui qui vit en Essence, parce qu'il est le modèle évolutif que toute l'humanité un jour atteindra.

LA PENSÉE MYTHIQUE

L'homme primitif n'a pas commencé en philosophant, tout comme l'homme médiéval ne pouvait pas encore faire de la Science. Sa pensée primitive le stimulait à expliquer une nature totalement inconnue. Il était fraîchement issu d'une évolution biologique surprenante et face à ce qui l'entourait, sa pensée était une page blanche sur laquelle il allait écrire ses mythes. Le mythe naît de la nécessité consciente et inconsciente que l'homme a d'expliquer son environnement, ses problèmes inconnus (...). En somme, le mythe est la pensée antérieure à la réflexion plus critique (J.H. Pires)

Bibliographie
(1)LE – question 521 (Commentaires d’Allan Kardec), question. 667
(2)Coleção Os Pensadores (Collection les Penseurs) – Volume Pré-Socráticos (Volume Présocratiques) (Will Durant), chap. I - Do Mito à Filosofia (Du mythe à philosophie)
(3)História da Filosofia (Histoire de la philosophie) – Reale & Antiseri, Chap. As origens gregas do pensamento ocidental, As formas da vida grega que prepararam o nascimento da Filosofia (Les origines grecques de la pensée occidentale, les formes de la vie grecque qui ont préparé la naissance de la philosophie)
(4)O Espírito e o Tempo (L’Esprit et le temps) – J.H. Pires - Partie I - Chapitre I, Horizonte Tribal e Mediunismo Primitivo (Horizon tribal et médiumnisme primitif), item 1, Mediunismo e Espiritismo (Médiumnisme et spiritisme).

Bibliographie facultative :
Dicionário de Filosofia (Dictionnaire de la Philosophie) – Nicola Abbagnano (entrée : Mythe).

Bibliographie recommandée :
Povos Primitivos e Manifestações Supranormais (Peuples primitives et Manifestations supranormales)- Ernesto Bozzano.
L’univers, les dieux, les hommes. Récits grecs des origines – Jean Pierre Vernant.
Mythe et religion en Grèce ancienne- Jean Pierre Vernant.
The Origins and History of Religions (Origines et histoire des Religions) – John Murphy – Chap. II, Evolution and Anthropology (Evolution et Anthropologie)

DVD recommandé :
O Poder do Mito (Le pouvoir du mythe) – Joseph Murphy

DU MYTHE À LA RAISON

Le mythe est né d'une attitude primaire devant les choses, sans rigueur rationnelle et sans critique personnelle. La réflexion, la méditation active et la raison critique viendront détruire le monde mythique et élaboreront une autre forme d'explication : la philosophie.

Bibliographie
(1)LE – Question. 628.
(2)O Espírito e o Tempo (L'Esprit et le temps) – J.H. Pires – Partie I – Chap. II, Horizonte Agrícola: Animismo e culto dos ancestrais (Horizon Agricole : animisme et culte des ancêtres), point 1, Racionalização Anímica (Rationalisation animique), point 3, Os mitos agrários (Les mythes agraires) ; Chap. III, Horizonte Civilizado: Mediunismo Oracular (Horizon civilisé : médiumnisme oraculaire), point 2, O espírito de civilização (L'esprit de civilisation) ; Partie II - Chap. 1, Emancipação Espiritual do homem (Émancipation spirituelle de l'homme), point 2. Desenvolvimento da Razão (Développement de la raison).

Bibliographie recommandée :
O Homem e seus Símbolos (L'Homme et ses symboles) – Carl G. Jung.

Espace interactif de réflexion :

Se réunir avec ses amis et discuter ce cours, avec en support le texte de La Genèse d'Allan Kardec, chapitre 12, point 15.
Pourquoi devons-nous comprendre que la connaissance spirite, en nous défaisant des mythes, nous amène vers la foi raisonnée ? Et quel est son sens dans la vie quotidienne ? (attention, il ne s'agit pas de rationaliser la foi, la minimisant avec les concepts de philosophes existentialistes, mais de la comprendre en Esprit et Vérité)

segunda-feira, 3 de outubro de 2011

THE SPIRIT'S MOVIE




SOON YOU WILL SEE THE SPIRIT´S MOVIE IN THIS BLOG!
Mundo Maior Filmes (Fundação Espírita André Luiz) Producers

segunda-feira, 19 de setembro de 2011

SPRINGTIME IS COMING IN BRAZIL !







We say hello to all our friends in France, England, Japan and all the countries who have studied with us through these blogs of the Spiritist Philosophy Project


The picture "Jardin" by Claude Monet above, give us an idea of rebirth: our lives should be as a flowered garden, like Monet's; we are entering springtime in Brazil, so you may also renew hopes, plans and all the good things that life can give to you; enjoy it with us!

domingo, 11 de setembro de 2011

6ème cours – Art et esthétique


Objectifs spécifiques
Démontrer que l'art reproduit les contenus psychologiques de l'homme comme première extériorisation de sa lecture du monde extérieur, de l'idéal platonicien, ainsi que de ses intuitions innées du monde intelligible.

Art et Esthétique
Dès la Grèce Antique, l'esthétique cherchait la perfection des formes et le Beau à travers la sculpture, l'architecture et la poésie. Avec le temps, la peinture, la musique et la littérature, comme expression des sentiments, des émotions et de la propre histoire humaine, ont également pris une place importante dans la culture des peuples. Aujourd'hui, le cinéma vient compléter cette liste. Il occupe une place de choix en perpétuant, avec la technologie de pointe, ce désir ardent inhérent à la nature humaine. Mélange de fantaisie archétypique et métaphorique, il est devenu le langage visuel et sonore des milieux artistiques qui étaient constitués précédemment d'autres formes statiques, également d'une extrême beauté.

Bibliographie
(1) Antologia Ilustrada de Filosofia (Anthologie illustrée de philospohie) – Ubaldo Nicola – Chap. Plotino: A beleza é sempre elevação da alma (Plotino : la beauté est toujours une élévation de l'âme).
(2) Fundamentos da Filosofia (Bases de la Philosophie) – Cotrim – Chap. 15, Estética (Esthétique).
(3) História da Filosofia (Histoire de la Philosophie) – Reale & Antiseri – Vol I – 4ème partie, Chap. VI – Platão e a Academia Antiga (Platon et l'Académie Antique), point 3, sous point 3.4 ; 5ème partie, Chap.VII – Aristóteles (Aristote), point 6, sous point 6.12.
(4) Filosofando, Introd.à Filosofia (Philosopher : introduction à la philosophie) – Aranha & Martins, Chap. Esthétique (Estética).

Bibliographie complémentaire:
Convite à Filosofia (Invitation à la Philosophie) – M. Chauí – Unité 8, Chap.3, O Universo das Artes (L'Univers des Arts).

DVD :
Peinture et sculpture : L’extase et l’agonie, biographie de Michel-Ange, Charlton Heston, Rex Harrison.
Musique : Mozart – le génie, l'homme, la musique (feuilleton allemand) ; Tous les matins du monde (Gérard Depardieu).
Littérature :
Victor Hugo – Les Misérables (Gérard Depardieu).
Léon Tolstoï – Guerre et paix (série télévisée).

CE COURS POURRA ÊTRE ÉTUDIÉ EN DEUX PARTIES :
1) DANS LA PREMIÈRE (ART ET ESTHÉTIQUE) DANS L'ESPACE INTERACTIF, LES ÉTUDIANTS POURRONT FAIRE UN TOUR AU MUSÉE DE VERSAILLES EN METTANT EN ÉVIDENCE LES ŒUVRES (TABLEAUX, SCULPTURES, LITTÉRATURE) QUI LES ONT LE PLUS TOUCHÉS PAR LA PERFECTION DES DÉTAILS, ET LES DISCUTER SOUS FORME DE CAFÉ PHILOSOPHIQUE.
2) UNE AUTRE OPTION EST DE CHOISIR UN OU PLUSIEURS DVD ET D’ÉCHANGER SUR LEUR CONTENU EN LES ABORDANT SOUS LEUR ASPECT ESTHÉTIQUE ET ÉTHIQUE.

La philosophie spirite et l'art
De son côté, l'objectif essentiel de l'art, selon les paroles de Léon Denis « est la recherche et la réalisation de la Beauté ; c’est, en même temps, la recherche de Dieu puisque Dieu est la source première et la réalisation parfaite de la beauté physique et morale. » (Le Spiritisme dans l'art).

Bibliographie
(1) LE – Questions. 314, 315, 316.
(2) Œuvres posthumes, Première partie, Chap. Influence pernicieuse des idées matérialistes, Sur les arts en général ; leur régénération par le Spiritisme, Chapitres : Théorie de la Beauté, La musique céleste, La musique spirite.
(3) Revue Spirite (RS) 1860 (décembre) – Chap. L’art païen, l’art chrétien et l’art spirite.
(4) RS 1858 (mai) – Entretiens familiers d'outre-tombe : Mozart.
(5) ESS, Chap. 13, point 16.

Bibliographie complémentaire:
Dictionário de Filosofia (Dictionnaire de Philosophie) – Nicola Abbagnano (entrée : Art).

Espace interactif de réflexion (le livre doit être lu au préalable) : le Spiritisme dans l'Art - Léon Denis (entier).
Discuter de la vision spirite de l'Art, qui nous amène à l'amélioration de la sensibilité, du sens esthétique, de l'éthique et, par conséquent, au développement du sens moral. Notez que ces concepts ne doivent pas se référer à la vision esthétique de la presse qui est engagée dans le marché de consommation et pas nécessairement dans la recherche du Bien et du Beau.

5e cours : Le langage


Objectifs spécifiques
Travailler le sens du langage articulé comme étant la plus grande acquisition de la raison humaine, fruit de l'évolution de l'Esprit. Montrer que le langage philosophique spirite, fruit de cette évolution réalisée, instrument de décodification de la pensée, conduit l'être actuel, en transit d'un plan moral existentiel à l'autre, à être responsable des paroles qu'il profère. Le langage reflète notre niveau moral et par conséquent doit fortifier les valeurs éthiques du Spiritisme avec Jésus.

Le langage
Le langage est le fruit de la raison, et existe seulement là où la rationalité est présente (...). Il est l'un des principaux instruments dans la formation du monde culturel, parce qu'il nous permet de transcender notre expérience.

Bibliographie
(1) Filosofando, Introd. à Filosofia (Philosopher, Introd. à philosophie) – Maria Lucia de Arruda Aranha & Maria Helena Pires Martins, Chapitre : A Linguagem (Le langage).
(2) Fundamentos de Filosofia (Bases de la philosophie) – Gilberto Cotrim – Unité 1, Chap. 1, item Linguagem e Comunicação), Box O impacto de invenções ligadas à linguagem através da história (L'impact des inventions liées au langage à travers l'histoire).
(3) Convite à Filosofia (Invitation à la philosophie) – Chauí – Unité 4, Chap. 5, A Linguagem (Le langage).

Bibliographie complémentaire :
Antologia Ilustrada de Filosofia (Anthologie illustrée de philosophie) – Ubaldo Nicola - Chap. 18, Como os homens inventaram a linguagem (Comment les hommes ont inventé le langage) ; Chap. 23 - Socrate, A importância de saber que não se sabe - conceito (L'importance de savoir qu'on ne sait rien - concept). Chap. 115, Locke - As palavras são sinais das idéias (Locke - Les paroles sont les signes des idées).

Langage et responsabilité
Dans les mondes moins matériels que le vôtre, les Esprits se dégagent plus facilement et entrent en communication par la seule pensée, sans exclure, toutefois, le langage articulé ; (…). Votre langage est trop incomplet pour exprimer ce qui est en dehors de vous ; (Allan kardec, Le livre des Esprits).

Bibliographie
(1) LE (Le Livre des Esprits) - Introduction I.
(2) Évolution dans deux mondes – A. Luiz/F.C. Xavier – 1ère partie - Chap. X, Parole et responsabilité ; 2ème partie – chap. II, Langage des désincarnés.
(3) Agonia das Religiões (Agonie des religions) – J.H. Pires – Chap. XII, Rito e palavra (Le rite et le mot).
Bibliographie complémentaire:
Polissemias no Espiritismo (Polysémies dans le Spiritisme) – Aécio Pereira Chagas – Article publié dans Revista Internacional de Espiritismo (La Revue Internationale du Spiritisme) – O Clarim, Matão, État de São Paulo – Brésil (septembre/1996).

Échange interactif/Réunion d'études

Cercle de lecture (avec lecture préalable) sur la base des textes suivants :

(1) LM (Le livre des médiums) - 1ère partie – Chap. IV, Systèmes, point 49 (10) ; 2ème partie – Chap. XXIV, Identités des Esprits – point 263, point 267 (1 à 7, 9), point 268 (1, 26).
(2) O Livro da Esperança (Le livre de l'espérance) – Emmanuel/F.C. Xavier – Chap. 26, Falar (Parler).

sábado, 3 de setembro de 2011

L’évolution et le sexe


Le professeur José Herculano Pires définit les expériences de l’Esprit en évolution de la manière suivante : « Toute expérience représente un acquis de l’Esprit qui intègrera ses fonctions cognitives sous la forme de catégories de l'intuition. Tant que ne disparaissent pas les résidus de l’inconscient, l’expérience surpassée peut être réactivée par l’imprudence et par l'abus ». (PIRES, J.H., Pesquisa sobre o amor (Recherche sur l’amour), Paidéia, 1983). Le lucide disciple de Kardec reconnaît que les erreurs et les délits perpétrés pendant les vies passées pourront ressurgir sous la forme d'un comportement obsessif ou même agressif, s'ils ne sont pas travaillés de manière systé-matique et constante tout au long d’une existence, afin de développer les valeurs et les vertus latentes dans l’Esprit. Et il poursuit : «La sexualité est une forme de manifestation de l'amour. Dans l’être humain cependant, les manifestations de l’amour touchent toute sa structure vitale, existentielle et psychoaffective. » Sur le plan vital, c'est une sensation qui apporte des expressions périphériques et les déplace vers la passion qui n'est pas l'exaltation de l'amour, mais de la sensualité. Les crimes d’amour n’ont rien à voir avec l’Amour, ce sont les expressions déséquilibrées du sentiment de possession, animées par l’égoïsme. La jalousie, alimentée par ces expressions, finit par animaliser l’être humain dans le sens le plus vil de sa plus profonde bassesse.
La sexualité, en tant que manifestation de l'affection, apporte la plénitude à l’être humain quand elle est accompagnée de l’Amour. Sans lui, ce n’est qu’une simple impulsion animale, une dévalorisation des fonctions génésiques, dont la finalité dernière est l'incarnation de l’Être. « Dans les couples évolués, l’acte sexuel ne se limite pas au plaisir sensoriel. Celui-ci n’est qu’une étincelle du feu vital qui déchaîne tout le processus de la création humaine. (...) Seule la mesquinerie du peuple, de ceux incapables de comprendre la grandeur d’un acte créateur, a pu en faire un motif de scandale, de malice et de péché. »
Nous vivons dans une époque d’évolution du déséquilibre sensoriel, activé par les mouvements d'un monde qui prétend donner sa liberté à la femme. Celle-ci, qui fut subjuguée par la violence de l'homme pendant des siècles animé par le sentiment d'infériorité apporté par les religions, s'est déplacée vers l'autre bout de la corde. Elle ne se reconnaît pas en tant qu’Être porteur de la po-sibilité divine d’aimer et d’engendrer des vies, mais comme celle qui doit atteindre le même niveau d'excès que ceux pratiqués par l'homme. Instrument médiatique pour la vente de produits mascu-lins, elle reste l’esclave de son image, abusée par l’exposition de la publicité.
Lorsqu’il libéra la femme adultère et Madeleine, Jésus leur reconnut l'immense pouvoir de l'Amour latent qui n’était que dévié et déséquilibré. La première a peut-être repris son parcours. Madeleine, la divine pécheresse, se trouva elle-même, aima l’Humanité à qui elle se dévoua pour le reste de ses jours, en laissant un message éloquent de rachat pour et par l’Amour.
Hommes et femmes du XXIème siècle. Nous avons été créés pour le développement des divins potentiels qui gisent silencieux dans notre intimité. Il est temps de les faire fleurir. Il est temps de les placer au dessus du boisseau, comme le fit Jésus.
(Published at: Journal d´études psychologiques, septembre et octobre l 2011: The Spiritist Psychological Society, London, England.SEE ALSO AT ANDRE LUIZ SPIRITIST FOUNDATION: http://www.feal.com.br/artigo.php?car_id=60&col_id=22&t=Evolucao-e-Sexo

segunda-feira, 15 de agosto de 2011

Communication avec les morts


L’avènement du Spiritisme codifié par Allan Kardec, inaugure le moment le plus important de la vie planétaire : les « morts » ont démystifié la mort! À partir de là, ils n’ont plus cessé de communiquer pour révéler des détails de leurs existences immortelles lors qu'ils étaient incarnés et de leur vie après la mort, sans solution de continuité. Nous n’avons plus à lamenter la perte de ceux qui nous sont chers, nous n’avons plus peur de la mort parce qu’en réalité, mourir signifie revenir chez soi. Et plus important encore, ils confirment l'un des principaux enseignements de Jésus : sa propre résurrection, expliquée le plus simplement possible sur la base des lois divines si naturelles, qui placent en exergue le plus grand des enseignements: la vie continue dans d’autres dimensions. Ces faits n’étaient pas inconnus; il suffit pour s’en rendre compte de consulter les recherches d’Ernesto Bozzano dans Peuples primitifs et manifestations supranormales et de José Herculano Pires dans l’Esprit et le temps, basé sur The Origins and History of Religions de John Murphy que nous avons eu le plaisir de traduire en anglais il y a quelques années. Le philosophe Platon avait abordé le thème médiumnique (Ion et Timée); en Grèce, la médiumnité prophétique était florissante dans le grandiose Oracle de Delphes. L'antiquité classique nous rappelle des époques où la communication entre les vivants et les morts était constante et ininterrompue.

L’Ancien et le Nouveau Testament sont des livres médiumniques : ils nous parlent de communautés guidées par des Esprits qui se manifestaient chaque fois que cela s’avérait nécessaire. La médiumnité est évidente dans la transfiguration de Jésus sur le mont Thabor, quand Élie et Moïse se manifes-tèrent sous les yeux surpris de Pierre, Jean et Jacques (Luc 9:28).
Avec le Spiritisme, c’est Jésus de Nazareth démystifié qui revient dialoguer avec nous dans toute sa perfection et sa grandeur, avec la mission de conduire l’humanité vers sa propre plénitude. C’est la véritable religiosité qui ressurgit dans nos coeurs en quête de paix et dans notre raison avide de foi qui questionne, cherche, trouve et s'épanouit pleinement.
(Sonia Theodoro da Silva est l’auteure du Projet d’études philosophiques spirites. Elle est une collaboratrice du Centre Spirite Casas André Luiz et vit à São Paulo, au Brésil./ Journal d´études psychologiques- Année IV l N° 17 l juillet et août l 2011).

«D’année en année, les faits se multiplient, les attestations s’accumulent, l’existence du monde des Esprits s’affirme avec une autorité et une puissance grandissantes. Depuis un demi-siècle, l’étude de l’âme est passée, du domaine de la métaphysique et des purs concepts, à celui de l’ob-servation et de l’expérience.
La vie se révèle sous un double aspect: physique et supraphysique. L’homme participe à deux modes d’existence. Par son corps physique, il appartient au monde vi-sible; par son corps fluidique, au monde invisible. Ces deux corps coexistent en lui durant la vie. La mort en est la sépa-ration.
Audessus de notre humanité matérielle s’agite une humanité invisible, composée des êtres qui ont vécu sur la terre et ont dépouillé le vête-ment de chair. Audessus des vivants, incarnés dans un corps mortel, les survivants poursuivent, dans l’espace, la vie libre de l’esprit.» (LÉON DENIS, Dans l’invisible)

terça-feira, 21 de junho de 2011

4ÈME LEÇON – LA MÉTHODE


Objectifs spécifiques
Avec la doctrine spirite, Allan Kardec établit la seule méthodologie scientifique de recherche innovatrice qui ait été jamais faite sur le monde spirituel. La maintenir et la développer comme il se doit, c'est préserver le Spiritisme des ondes culturelles qui apparaissent et traversent la mer tempétueuse d’une vie d’expiations et d’épreuves. C’est la boussole qui permet au navire de l’existence de naviguer avec assurance vers le port sûr de la connaissance supérieure (le penseur spirite Léon Denis, dans l’Espace Interactif, traite en profondeur de cette question).
Du point de vue moral, prendre conscience de ce qu’est une pensée méthodique et disciplinée mène à l'équilibre et à l'harmonie du corps et de l'âme (voir Le problème de l'être, de la destinée et de la douleur, Léon Denis, dans le point portant sur la discipline de la pensée et la réforme du caractère).

La méthode en philosophie
Le mot méthode vient du grec meta : en direction de, et hodos : chemin. Littéralement, cela signifie suivre un chemin. (…) Méthode est donc un mode de recherche systématique et fondé, dont les règles ont pour objet d'atteindre le résultat souhaité. Une méthode n’est pas inventée aléatoirement – elle jaillit des difficultés à surmonter (...) mais ce n'est pas la méthode qui suggère des sujets ou des idées nouvelles. C’est la réalité concrète qui présente les problèmes devant être résolus. (NETO, H.N.)
Bibliographie
(1) Histoire de la philosophie – Giovanni Reale & Dario Antiseri, Vol. I, 1ª Partie, Chap. 1, point 3 – Concept et objectif de la philosophie ancienne, sous-point 3.1.
(2) Convite à Filosofia (Invitation à la philosophie) – Marilena Chauí – Unité 4 – chap.6 – point : La nécessité de la méthode.
(3) Fundamentos de Filosofia (Fondements de la philosophie) – Manuel Garcia Morente – Leçon II, La méthode de la philosophie, points 10 à 17 ; Leçon III, L’intuition en tant que méthode en philosophie, points 18 à 21.

La méthode en philosophie spirite
La seule garantie sûre de l’enseignement des Esprits, c’est la concordance des révélations faites spontanément par l’intermédiaire d’un grand nombre de médiums, inconnus les uns des autres, originaires d'endroits très différents (...) ce ne sont pas des communications qui traitent d'intérêts secondaires, mais elles font référence aux propres principes de la doctrine (…) enseigné spontanément, au même moment, en différents endroits, et de manière identique (…) quant au fond. (KARDEC, A.)
Bibliographie
(1) Le problème de l’être, de la destinée et le la douleur – Léon Denis - 1ère partie, chap. II, Le critérium de la doctrine des Esprits ;
(2) Le livre des médiums – I partie – chap. II, point 14, sous-point 8 ; chap. III, Méthode, points 18, 19, 29, 34,35; II Partie - chap. XXVII, Contradictions et mystifications, point 301 ;
(3) Le Livre des Esprits – Introduction VII - La science et le spiritisme ;
(4) Genèse – chap. I – Caractères de la révélation spirite, point 16.

Espace Interactif de réflexion
Consulter : L’Évangile selon le spiritisme – Introduction II, Autorité de la doctrine spirite – Contrôle universel de l’enseignement des Esprits.

3ÈME LEÇON : LE SPIRITISME ET LA TRADITION PHILOSOPHIQUE


Objectifs spécifiques
Approfondir les concepts suivants dans ce cours :
Le Spiritisme est la synthèse du noble cheminement de l'être humain à la recherche de sa véritable nature ; sa Science est l'outil efficace qui pousse l'Esprit à se découvrir ; sa Philosophie le mène à la réflexion ; sa Religion en Esprit et en Vérité révèle à l'être humain sa propre nature divine de co-créateur et de participant de l'Univers.

Le spiritisme et la tradition philosophique
La tradition philosophique est un terrain vaste et profond dans lequel nous pouvons découvrir les racines de la Philosophie Spirite. Kardec est parti de la recherche scientifique qui découle de cette science spirite ; de l'interprétation qu'il fit par la suite de cette recherche découla la Philosophie spirite ; il tira alors les conclusions morales de la conception philosophique qui menèrent naturellement à la Religion spirite.

Bibliographie
(1) Curso Dinâmico de Espiritismo (Cours dynamique de spiritisme) – J.H. Pires.
(2) Le Livre des Esprits – Introduction XVII ; Conclusion V, VI.
(3) Introdução a Filosofia Espírita (Introduction à la philosophie spirite) – J.H. Pires - Chap. II, point 2. Qu'est-ce que le Spiritisme. Point 3. La tradition philosophique.
(4) O Espírito e o Tempo (L’Esprit et Le temps) – J.H. Pires - III Partie - Chap. III, point 1– Le spiritisme et la tradition philosophique.

Bibliographie recommandée :
Dictionnaire de Philosophie, Nicola Abbagnano (entrée : Tradition)

terça-feira, 17 de maio de 2011

Deuxième leçon : qu’est-ce que la philosophie ? La philosophie spirite


Objectifs spécifiques:

Le sens pratique de la philosophie et de la philosophie spirite a une grande importance, comme incitant grandement à la réflexion qui permet la connaissance de soi et qui ouvre de plus amples perspectives qui permettent la compréhension des grandes questions humaines et spirituelles (Cf. les points préliminaires du livre O espirito e o tempo, de J. Herculano Pires). Avec ce texte il conviendra de réfléchir sur les orientations d’Emmanuel, le grand penseur de la spiritualité, qui identifie la finalité ultime de la philosophie, à laquelle s’ajoutent les réflexions du philosophe spirite José Herculano Pires.

Humanisme : tout mouvement philosophique qui a pour fondement la nature humaine ou les limites et les intérêts de l’homme (Nicola Abbagnano, dictionnaire de philosophie). Attitude spirituelle face à l’être humain et son processus de réalisation.

Nota : L’humanisme se définit essentiellement comme étant une volonté de réalisation pleine du véritable humain, lui attribuant une valeur unique au sein de l’ordre cosmique, de manière à ce que l’homme ne soit jamais réduit à n’être qu’un objet ou un moyen (Cf. Sucupira, Newton. Science et humanisme. Jan/Mar 1974, MEC).

Qu’est-ce que la philosophie ?

Quelle est l’origine de la philosophie ? Quelle est la raison qui a éveillé et qui éveille l’homme au désir ou à la nécessité de penser philosophiquement ? Et en philosophant, qu’est-ce que l’homme cherche et trouve ? Nos réflexions nous font dire qu’une telle impulsion irrépressible fait partie intégrante de la nature humaine. L’origine de la philosophie serait dans la première pensée du premier homme qui a philosophé le premier… Dieu qui, en créant l’homme, ne nous a pas fait de glaise, mais de pensée, et l’a donc fait philosophe.

Les définitions de la philosophie sont nombreuses, mais celle qui subsiste comme étant la plus profonde est encore celle de Pythagore : amour de la sagesse.

Bibliographie :
1) Os filosofos, préliminaires, José Herculano Pires
2) Os pensadores, A historia da filosofia, Will Durant
3) Convite à filosofia, Marilena Chaui, introduction
facultative :
1) A historia da filosofia, Giovanni Reale e Dario Antiseri, Vol.1 - 1ère partie (Les origines grecques de la pensée occidentale), ch.1.3 (concept et objectif de la philosophie antique, sous-paragraphes 3.1 et 3.2)
2) Fondements de la philosophie, Garcia Morente, leçon 1.3 : le sens du mot philosophie
recommandée :
1) O sonho da razão, Anthony Gottlieb
2) Paixão pelo saber, Robert C. Salomon et Kathleen M. Higgins

La philosophie spirite :

Ce livre (Livre des esprits) a été écrit par l’ordre et sous la dictée des Esprits supérieurs pour établir les fondements d’une philosophie rationnelle, dégagée des préjugés de l’esprit de système (Prolégomènes/LE).

En affirmant que le spiritisme était une philosophie, Allan Kardec n’excluait pas son caractère scientifique, bien au contraire. D’ailleurs, comme l’éthique ou la morale sont des domaines de la philosophie, ce terme n’exclut pas non plus l’aspect moral du spiritisme, qui est l’essence de ce que l’on nomme la religion spirite (S.S. Chibeni, le spiritisme en son triple aspect).

La philosophie aurait tout à gagner en considérant sérieusement les faits du spiritisme. Pour commencer, parce qu’ils sont la sanction solennelle de son enseignement moral et parce que par eux-mêmes, ils prouveront aux plus endurcis l’importance de leur conduite…, l’étude approfondie de ses conséquences, qui se déduisent de l’existence sensible de l’âme dans l’état non incarné…, la connaissance de l’essence de l’âme, conduira la philosophie à la connaissance de l’essence des choses et de Dieu.

La philosophie est la recherche des réponses, du sens, de la rationalité, de la compréhension des choses, et le spiritisme de par la propre nature des questions dont il s’occupe, est de la philosophie.

Bibliographie :
1) Livre des esprits, Prolégomènes et conclusions V, VI, VII
2) José Herculano Pires, Agonia das religiões, ch.9
3) José Herculano Pires, Os três caminhos de Hecate, ch. Filosofia, et ch. Filosofia da vida
4) C.I., 1ère partie, ch. 1.1 à 4, O porvir e o nada
5) Le problème de l’être, de la destinée, L. Denis, 1ère partie, ch.1, Évolution de la pensée
6) José Herculano Pires, Introdução à filosofia espirita, ch.2.1, qu’est-ce que la philosophie ?

Espace interactif : débat portant sur la leçon en consultant le texte ci-dessous :

« La philosophie se libérera grâce à la pensée spirite, lorsqu’elle mettra ses réflexions à profit, quelle que soit l’école de pensée soutenue, grâce à la réalité de l’être immortel, parce qu’elle conçoit que la pensée est un attribut de l’âme. À partir de là, il sera plus simple de comprendre que tout ce qui existe dans le domaine de la matière dense n’est rien d’autre qu’une élaboration de la pensée, du psychisme de l’être spirituel. Grâce à la profonde lumière spirite, le philosophe comprendra qu’il y a un chemin moins rude pour la compréhension de l’être et de l’existence, tout comme du sens de tout cela, dans les mondes disséminés à travers l’espace » (message de l’Esprit Gabriel Delanne, psychographié par le médium Raul Teixeira, lors de la cérémonie de clôture du 4ème congrès spirite mondial à Paris [France], le 5 octobre 2004).

Extrait de cette leçon :
José Herculano Pires, Introdução à filosofia espirita
La revue spirite, septembre 1863

segunda-feira, 9 de maio de 2011

PROJETO ESTUDOS FILOSÓFICOS ESPÍRITAS


INFORMAMOS AOS NOSSOS PREZADOS ESTUDIOSOS DA FILOSOFIA ESPÍRITA NOS GRUPOS DE ESTUDO E PESQUISA DO EFE-VER, BEM COMO COMPANHEIROS DE IDEAL ESPÍRITA, QUE JÁ ESTAMOS COM O BLOG http://spiritistphilosophy.blogspot.com/ ABERTO PARA O ESTUDO APROFUNDADO DE FILOSOFIA ESPÍRITA AOS PAÍSES DE LÍNGUA INGLESA, E TAMBÉM ÀQUELES QUE DESEJAREM CONHECER O NOSSO TRABALHO NAQUELE IDIOMA.
CONSULTEM TAMBÉM:
http://philospiriteravissementetcheminement.blogspot.com

QUE JESUS E OS BENFEITORES ESPIRITUAIS POSSAM ILUMINAR MAIS ESTE MODESTO TRABALHO DE DIVULGAÇÃO DE NOSSA TÃO AMADA FILOSOFIA ESPÍRITA.

quarta-feira, 13 de abril de 2011

1E. ANGLE D’APPROCHE – MODULE 1



1e COURS – OUVERTURE : TEXTES DE RÉFLEXION
EXTRAITS : Spiritisme – 3ème SYNTHÈSE CONCEPTUELLE

Les auteurs définissent avec talent la signification de l'avènement de la Doctrine Spirite en cette époque évolutive de la planète définie par les Esprits supérieurs comme celle de transition. Dans l’évangile de Matthieu (Mt. 13, 24-30), on trouve la Parabole du bon grain et de l’ivraie qui symbolise la bonne semence plantée par les propres êtres humains sur le terrain fertile de leurs existences, sous les auspices de la spiritualité supérieure. Les textes ci-dessous qui traitent de ce sujet sont extraits des ouvrages suivants :

1)Léon Denis, Le problème de l'être et de la destinée, Chap. I ;
2)J. Herculano PIRES, Introduction du Livre des Esprits, dans l’édition commémorative des 100 ans du Spiritisme – 1957.
3)ABRÉVIATIONS CONTENUES DANS CE PROGRAMME : CODIFICATION SPIRITE
LE : LE LIVRE DES ESPRITS
ESE : L’ÉVANGILE SELON LE SPIRITISME
GE : LA GENÈSE
LM : LE LIVRE DES MÉDIUMS
CI : LE CIEL ET L’ENFER
OP : ŒUVRES POSTHUMES


L’ÉVOLUTION DE LA PENSÉE
Un jour viendra où tous les petits systèmes, étroits et vieillis, se fondront en une vaste synthèse, embrassant tous les royaumes de l'idée. Sciences, philosophies, religions, aujourd'hui divisées, se rejoindront dans la lumière et ce sera la vie, la splendeur de l'esprit, le règne de la Connaissance. (…) L'âme s'orientera vers les plus hautes cimes, tout en maintenant l'équilibre de relation nécessaire qui doit régler la marche parallèle et rythmée de l'intelligence et de la conscience, dans leur ascension à la conquête du Bien et du Vrai. (Léon Denis)

CHAQUE PHASE DE L’ÉVOLUTION HUMAINE S’ACHÈVE PAR UNE SYNTHÈSE CONCEPTUELLE DE TOUTES SES RÉALISATIONS J. Herculano Pires

« C’est avec ce livre que le 18 avril 1857, l'ère spirite a rayonné dans le monde. En elle s’accomplissait la promesse évangélique du Consolateur, du Paraclet ou Esprit de vérité. Dire cela revient à affirmer que le Livre des Esprits est le code d'une nouvelle phase d’évolution humaine. C’est exactement cela sa position dans l’histoire de la pensée. Ce n’est pas un livre commun que l’on peut lire d'un jour à l'autre et ensuite oublier dans le coin d'une étagère. Notre devoir est de l’étudier et de le méditer, en le lisant et le relisant sans cesse. Sur ce livre se dresse tout un édifice : celui de la Doctrine spirite. Il est la pierre angulaire du Spiritisme, son épicentre. Le Spiritisme est apparu avec lui et s’est propagé avec lui, et c'est avec lui qu'il s'est imposé et consolidé dans le monde. Avant ce livre, il n’y avait pas de Spiritisme ; ce mot n'existait d'ailleurs même pas. On parlait de spiritualisme et de néo-spiritualisme d'une manière générale, vague, nébuleuse. Les faits spirites qui ont toujours existé étaient interprétés des plus diverses manières. Mais lorsqu’Allan Kardec publia cet ouvrage ‘contenant les principes de la Doctrine spirite’, une nouvelle lumière brilla dans les horizons mentaux du monde.

En prenant ce livre entre les mains, il faut avoir une séquence historique en tête. Alors que le monde se préparait à sortir du chaos des civilisations primitives, Moïse apparut comme le conducteur d'un peuple destiné à tracer les lignes d'un monde nouveau : et de ses mains surgit la Bible. Ce ne fut pas Moïse qui l’écrivit, mais ce fut lui le motif central de cette première codification d’un cycle nouveau de révélations : le cycle chrétien. Plus tard, alors que l’influence biblique avait déjà modelé un peuple, et que ce peuple allait de par le monde des gentils pour divulguer la nouvelle loi, Jésus apparut : et de ses mots recueillis par les disciples, surgit l’Évangile. La Bible est la codification de la première révélation chrétienne, le code hébraïque sur lequel se fondent les principes sacrés et les grandes légendes religieuses des peuples anciens. La grande synthèse des efforts de l’antiquité en direction de l’esprit. Rien de surprenant qu’elle soit souvent effrayante et contradictoire pour l’homme moderne. L’Évangile est la codification de la seconde révélation chrétienne, celle qui brille au centre de la triade de ces révélations, dans laquelle la figure du Christ est le soleil qui illumine les deux autres, qui lance sa lumière sur le passé et le futur, en établissant entre les deux la nécessaire connexion. Et de la même manière que dans la Bible on annonçait déjà l'Évangile, dans celui-ci aussi apparaît la prédiction d’un nouveau code, celui de l’Esprit de Vérité, comme on le voit dans Jean, chap. 14. C’est le nouveau code qui a surgi par les mains d’Allan Kardec, sous l’orientation de l’Esprit de Vérité, au moment exact où le monde se préparait à entrer dans une phase supérieure de son développement. (...)

Chaque phase de l’évolution humaine se conclut par une synthèse conceptuelle de toutes ses réalisations. La Bible est la synthèse de l’antiquité, tout comme l’Évangile est la synthèse du monde gréco-romano judaïque et le Livre des Esprits, celle du monde moderne. Mais ces synthèses ne portent pas seulement en elles les résultats de l’évolution réalisée ; elles contiennent également les germes du futur. C’est dans la synthèse de l'Évangile que nous devons surtout considérer la présence de Jésus, comme une intervention directe d'en Haut pour la réorientation de la pensée terrienne. Et grâce à cette intervention, les principes évangéliques passent directement sans aucune réadaptation ou modification, aux pages de ce livre en conservant leur pureté primitive, comme les poutres maîtresses de la construction d’une nouvelle ère. (...) »

terça-feira, 12 de abril de 2011

Évangilothérapie


Les 19e et 20e siècles se sont caractérisés par la recrudescence des conflits humains formant un panorama extrêmement déconcertant et afflictif si l’on considère pendant la même période les ré-alisations scientifiques, philosophiques, sociales et artistiques. L’être humain, en exhibant de ma-nière évidente et sans fioritures ses erreurs et ses délits, semble chercher avec le même acharne-ment des solutions pour les dra-mes qui l’étourdissent. Héritier de ses propres inquiétudes, il est allé à la rencontre de réponses pour les drames existentiels que la technologie avancée, avec tout son glamour et son efficacité, n’a pas réussi à résoudre. Bien au contraire, elle semble mettre en exergue les mécanismes de fuite face à la réalité qui se présente claire et sans équivoque : nous portons en nous des fissures mo-rales graves qui s’accentuent de jour en jour et qui nous accompa-gnent à la même vitesse que le progrès scientifique. La première décennie du 21e siècle est sur le point de s’achever. Bien que choi-sie par l’ONU comme la Décennie de la culture et de la paix, elle s'est avérée être l'une des plus violentes, car elle a hérité des siècles passés de la même psy-chosphère dénuée de valeurs mo-rales élevées et d’un manque de respect pour la vie, qui se mani-feste sous toutes ses formes.

Nous vivons réellement la transition proclamée avec tant d'ardeur de tout temps par Jésus et par les Esprits supérieurs. Les questions récurrentes, comme celles proposées par l’Existentialis-me, ne convergent plus aujour-d’hui vers un nihilisme féroce, mais vers la Philosophie de la lu-mière, la Philosophie spirite : qui nous sommes, pourquoi nous exis-tons, d'où nous venons, vers où nous cheminons, et beaucoup d'autres questions trouvent une réponse simple et claire. Les anomalies de toute sorte, la déroute intime, la fragmentation de nos sentiments ne sont qu'une facette de ce panorama douloureux qui tend à orienter l'homme dans une seule direction : la nécessaire rencontre avec soi-même. Et l’Évangile de Jésus de Nazareth, illuminé par les lumières de Sa Doctrine, pourra jouer ce rôle : illumination des consciences qui gisent aujourd’hui dans l’incompréhension, dans l’ignorance, dans les afflictions, en renouvelant leurs espoirs.
Acceptons donc l'invitation de Jésus, tracée dans un des plus beaux passages de l’Évangile se-lon le Spiritisme, « La loi d’amour » : quand les hommes les prendront pour règle de leur conduite et pour base de leurs institutions, ils comprendront la véritable fraternité, et feront régner entre eux la paix et la justice ; il n'y aura plus ni haines ni dissensions, mais union, concorde et bienveil-lance mutuelle.

(Trad. Sophie Giusti)

terça-feira, 29 de março de 2011

Foyer école


On entend souvent les adolescents se plaindre de leurs pa-rents : ils trouvent que la famille de leurs amis, leurs parents et leurs frères sont bien mieux… Certains se sentent comme des étrangers chez eux, ils se plaignent des exigences qu'on leur impose, ils restent le plus longtemps possible hors du cercle familial. Éduquer un fils ou une fille de nos jours n'est pas toujours aussi facile qu'on le pense. De plus, la technologie a créé des formes virtuelles de « dialogue » dans lesquelles l'échange d'idées, l'affectivité, la spontanéité, les relations humaines diminuent et vont même jusqu'à restreindre les facteurs constructeurs du mûrissement de la personnalité. Et puis, les liens familiaux ne s'établissent pas toujours entre Esprits qui ont des affinités.
Il est certain que dans ce cas, les liens erronés établis lors d'exis-tences passées ont engendré des situations qui ne sont pas toujours agréables. Souvent des ennemis se retrouvent face à face. La méfiance et l'antipathie prédominent alors dans la relation. L'exemple du Maître Jésus qui ne trouva aucune compréhension parmi ses propres frères l'illustre bien. Jésus établit alors un paramètre: l'être humain ne trouvera pas toujours dans ce plan d'évolution des coeurs prêts à recevoir ses aspirations et ses attentes. Mais la règle fonda-mentale fut établie par le Maître lui-même: quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma soeur, et ma mère. Et quelle est « la volonté du Père » ? S'ensuivent alors dans tout son Évangile d'amour, les règles élémentaires pour éduquer l'Esprit, dont le parcours ne commence pas dans ce foyer, mais qui, il y a très longtemps, a longuement cheminé pour conquérir les valeurs et les vertus nécessaires pour sa crois-sance morale.

Publ. au Journal d´études psychologiques - Année IV l N° 15 l mars et avril 2011.
Sonia Theodoro da Silva est l’auteure du Projet d’Études Philosophiques Spirites. Elle est une collaboratrice du centre spirite Casas André Luiz et vit à São Paulo, au Brésil.
(Trad. Sophie Giusti)

terça-feira, 15 de março de 2011

TRISTES EVENTOS


Ao meditarmos sobre os atuais e tristes eventos, poderiamos ser levados a pensar nas causas reais para tantas dores coletivas. Porém, a Filosofia Espírita, farol que ilumina os nossos pensamentos, nos conduz a refletir, não em causas reais, mas na maneira como poderíamos minimizar as dores alheias; jamais buscar o porquê das tragédias - referimo-nos às causas espirituais -, pois elas exporiam os nossos irmãos ao nosso julgamento, como a justificá-las diante de todos: isto seria o mesmo que buscar respostas na Lei de Talião.

Já ultrapassamos esta forma arcaica de pensar - sabemos que existem causas que geram efeitos - mas sabemos também que a misericórdia de Deus manifesta-se de formas que escapam à nossa compreensão - e aceitação.

Dissemos em minimizar as dores alheias... mas como ? Compartilhando, através de orações, de vibrações direcionadas aos locais onde o sofrimento se apresente, no Brasil ou em qualquer parte do mundo. Mas também buscando formas de auxiliar - estas, dentro das possibilidades e alcance de cada um.

Desta forma, estaremos todos unidos a eles, irmãos próximos ou distantes, mas sempre presentes em nossa lembrança e em nossos corações.

terça-feira, 8 de março de 2011

CARNIVAL OR MOZART? (Please use the Translator)


Um dia conversávamos com um Maestro e com uma Pianista. E a nossa conversa girava em torno de, claro, música. Foi quando o Maestro, desviando o assunto, exclamou: Mas, e o carnaval? Onde fica a cultura nesses dias onde tudo é permitido? Quando as mulheres esquecem o pudor e os homens, ah, estes nem se fala!..

O prezado leitor já deve ter percebido que o querido Maestro pertencia à geração dos antigos. Prosseguiu ele: Eu me lembro de quando era criança, apreciava as brincadeiras, os carros que saíam às ruas em desfile. Meu tio-avô era um dos aficionados da festa de Momo. Ele reunia seus amigos, e todos saíam em seus automóveis, portando máscaras e lança-perfumes - a máscara, para que ninguém os reconhecesse e o lança-perfumes, para que, embriagados no doce aroma, pudessem permitir-se ao divertimento, sem qualquer constrangimento.

E assim era durante os quatro dias. Na quarta-feira - ah,a contradição -, iam todos em fila à Catedral da Sé, vestirem-se de cinzas, pedirem perdão dos excessos cometidos, das homéricas bebedeiras, dos beijos roubados, das palavras mal-ditas, das noites boêmias mal-dormidas. Ah, a consciência !

Ao que a Pianista acrescentou - e as músicas, então? Simples jogos de palavras soltas, sem qualquer pretensão de aculturamento, mas, ao contrário, desprestigiando a cultura brasileira. Veja só Noel Rosa! Veja Pixinguinha! O que Villa-Lobos diria?

E eu, ouvia e meditava. Será que eles tinham ouvido falar de Tom Jobim? De Ari Barroso e do "Aquarela do Brasil"? De Chico Buarque e de suas músicas contra a Revolução de 64, que trouxe a ditadura ao Brasil? De Toquinho e Vinícius? Foi quando deu entrada à sala, o Escritor: Bem, querido Maestro e prezada Pianista, onde fica Lobato nesta história? Sem falar dos universais Castro Alves, Alencar, Victor Hugo, Alexandre Dumas, e Charles Dickens? E Shakespeare? E o nosso Machado? Falando em Universais, disse o Maestro, falemos de Mozart! E bateu palmas, feliz.

Quando ele disse - Mozart - meu coração quedou-se, como num staccato de uma grande sinfonia. E num momento atemporal, onde não existe espaço, nem dimensões como as conhecemos, mas um grande Silêncio, ali, à minha frente, num maravilhoso foco resplandecente de cores e luzes, surgiram como num mosaico em movimento, todos os grandes compositores, pensadores, instrumentistas e virtuoses, poetas, pintores, escultores, educadores, estetas, num portentoso concerto em homenagem à ela, a Arte. E seja por inspiração do grande compositor, ou porque o momento era propício, a sala transformou-se, feéricamente iluminada por lustres invisíveis como de cristal, aumentando suas dimensões, atingindo as esferas celestes, transfigurando os nossos personagens, mudando o teor e o colorido das conversações.

E o Escritor, inspirado, disse: O objetivo essencial da arte, é a busca e a realização da beleza; é, ao mesmo tempo, a busca de Deus, uma vez que Deus é a fonte primeira e a realização perfeita da beleza física e moral.

Ao que o Maestro retrucou: Mas quanto mais a inteligência se purifica, se aperfeiçoa e se eleva, mais se impregna da idéia do belo!

Disse a Pianista: Sim, o objetivo essencial da evolução será, portanto, a busca e a conquista da beleza (em sua essência, sem atavismos e aparências), a fim de realizá-la no ser e em suas obras. Tal é a regra da alma em sua ascensão infinita.

Na Terra, completou o Escritor, nem todos os artistas inspiram-se nesse ideal superior. A maior parte limita-se a imitar o que chamam "a natureza", sem se aperceberem de que esta não é senão um dos aspectos da obra divina. Porém, no espaço, continuou a Pianista, a arte se reveste, ao mesmo tempo, das mais sutis e mais grandiosas formas, e ilumina-se com um reflexo divino.

E o Maestro: meus caros, nada se iguala à Música. Vejam uma “Meditação de Thaís” de Jules Massenet! Quanta grandiosidade, quanta leveza!

E eu, pobre mortal, pensei, mas, e Mozart, e o carnaval?

Continuou o Maestro, lembramos aqui que todo espírito que emana de Deus não apenas possui uma centelha da inteligência divina, como, ainda, goza de uma parcela do poder criador, poder que ele é chamado a manifestar cada vez mais no decorrer de sua evolução, tanto em suas encarnações planetárias quanto na vida no espaço.

Na Terra, sob o véu da carne, essa inteligência e esse poder ficam diminuídos; e contudo é maravilhoso constatar até que ponto o talento do homem pôde subjugar as forças brutais da matéria, vencer a sua resistência, sua hostilidade, submetê-las a suas necessidades e até mesmo a suas fantasias!

Tornei a pensar, neste caso, Beethoven, Brahms, Bach, Carlos Gomes e outros, seriam exemplos disto?

Certamente, respondeu o Escritor. Mas eu apenas pensei! E ele respondeu-me!

Sim, querida menina, o pensamento cria formas, sons, em um grau mais elevado, por exemplo nas materializações de espíritos, a vontade destes cria formas, rostos, vestimentas, atributos semelhantes aos que eles possuíam na Terra e que nos permitem reconhecê-los, identificá-los. A vontade lhes dá a consistência necessária para tocar os sentidos dos observadores. Os Espíritos de Mozart (até que enfim, pensei novamente), de Victorien Sardou e outros erigiram para si palácios ornados de plantas e de flores.

Prosseguiu o Maestro, inspirado pela citação do nome de Mozart: O papel essencial da arte é expressar a vida com todo o seu poder, sua graça e sua beleza. A arte se eleva e progride em todos os graus da escala da vida realizando formas cada vez mais nobres e perfeitas, que se aproximam da fonte divina de eterna beleza.

E qual não foi o meu espanto, quando deu entrada à sala, nada mais nada menos que o Filósofo, que, aproximando-se, sorridente, exclamou: A música é uma lei moral. Dá alma ao universo, asas ao pensamento, saída à imaginação, encanto à tristeza, alegria e vida a todas as coisas. Ela é a essência da ordem e eleva em direção a tudo o que é bom, justo e belo, e do qual ela é a forma invisível, mas, no entanto, deslumbrante, apaixonada, eterna.

Prosseguiu nosso Filósofo: O infinito das idéias, dos quadros, das imagens, é como um desafio aos limitados recursos do vocabulário terrestre. Com efeito, como encerrar em palavras, como resumir em palavras todo o esplendor das obras que se desenvolvem nas profundezas dos céus estrelados?

E voltou os olhos ao Educador (que, esqueci-me de citar, quedara em silêncio todo esse tempo). Ao contrário do que se imagina, começou a dizer, todos podemos acessar o Belo, pois ele é lei soberana, objetivo supremo do universo. Todos os problemas do ser e do destino resumem-se em poucas palavras. Cada vida deve ser a construção, a realização do belo, o cumprimento da lei.

Neste instante, todos (eu inclusive), silenciamos a palavra e o pensamento. Não mais nos preocupávamos com as manifestações próximas do Carnaval que, se no passado trazia a imagem de uma alegria fortuita e permitida (não seria permissiva?), hoje, enlouquecia os espíritos, na afanosa tarefa de os fazer voltar as manifestações instintivas de satisfações efêmeras, desequilibrantes, minimizando, senão anulando as capacidades evolutivas em ascensão.

Lembrei-me de Emmanuel: Há nesses momentos de indisciplina sentimental o largo acesso das forças das trevas nos corações e às vezes toda uma existência não basta para realizar os reparos precisos de uma hora de insânia e de esquecimento do dever.

A triste festa iria começar em breve. Resquícios de costumes perdidos na Antiguidade de nossa cultura ocidental, pensei, que alegria é esta que se manifesta e exige bebidas, gritos, fantasias, carros alegóricos e desregramentos para se manifestar? E o mais grave: Por quê, se estamos num mundo grande parte cristão? Mas, de pronto, lembrei-me das palavras da personagem Magda, do livro Madalena, A Conversão do Mundo: é o fermento levedando a farinha. Lembremos a parábola de Jesus. Uma medida de fermento faz levedar a massa de farinha, mas para isso tem de misturar-se com ela. O processo de fermentação é lento e apresenta várias fases. O Evangelho está no mundo e vem levedando a sua massa há quase dois mil anos. A massa cresce, mas nova farinha lhe é adicionada a cada geração. A farinha do mundo está num saco invisível, e esse saco tem as dimensões do infinito. E esse pouco mais é o acréscimo da dimensão cristã à consciência humana. O Evangelho é esse acréscimo, uma pequena medida de fermento a levedar a massa do mundo. Nosso conhecimento possível é também uma medida de fermento e precisamos cuidar que ela não se perca, não se deteriore.

Voltei os olhos ao Maestro, à Pianista, ao Escritor, ao Filósofo, ao Educador. Ainda teríamos um bom tempo antes que a humanidade em nós cedesse lugar à Espiritualidade - mas, nesse ínterim, teríamos que passar por uma extensa trajetória de aprendizado e conscientização. Lembrei-me ainda das equipes espirituais no trabalho constante de aprimoramento da ética e da moral, através de seus dignos representantes na Terra e no Espaço. Com Sócrates, a estimular o Ser à busca de si mesmo, no auto-questionamento, na perquirição filosófica constante. E a partir dele, seguiram-se na linha do tempo as figuras dos Grandes Imortais em todos os ramos da Cultura, da Arte, das Ciências Exatas, da Filosofia, da Educação, das Religiões. Foi quando todos eles me disseram: O espírito humano não pode se elevar até as supremas alturas da Arte cuja fonte é Deus, mas ele pode, ao menos elevar a elas as suas aspirações.
E como transformar as nossas aspirações em anseios de ascensão? Ou seja, qual o caminho a seguir para alcançar uma visão de vida menos materialista, menos embrutecida, menos niilista, menos imediatista, menos omissa?

E eles, sorrindo diante de minhas dúvidas, disseram: Toda ascensão da vida à perfeição eterna, todo esplendor das leis universais, resumem-se em três palavras: Beleza, Sabedoria, e Amor. E acrescentou o Filósofo: Quando nós, seres humanos, encontrarmos dentro de nós mesmos e no outro a projeção Divina do Bem e do Belo, saberemos exteriorizar de forma mais adequada a nossa bagagem interna. Até lá, lutaremos pelo entendimento, pela compreensão; em suma, pelo próprio livre-arbítrio, em seu verdadeiro sentido de condutor e libertador da nossa própria ignorância, o que nos torna, por ora, diante da Existência, ovelhas perdidas e desgarradas do aprisco do Pai, nesta belíssima metáfora de Jesus, que nos tornou parte da Criação Universal sob a Sua Égide. Então, veremos uma nova Renascença na Terra, desta feita, como resposta aos anseios de Espiritualidade dos Seres Humanos, erguidos à sua verdadeira Humanidade.

Silenciei, pois não havia mais nada a dizer.

(Diálogo virtual, com excertos das palavras de Léon Denis na obra O Espiritismo na Arte); Bibliografia: Madalena, A conversão do mundo, de José Herculano Pires.

domingo, 20 de fevereiro de 2011

QU’EST-CE QUE LE PHILOSOPHER SPIRITE ?


« Pour philosopher, il nous faut apprendre la science de plonger en nous-mêmes. J.H. Pires »
La signification pratique de la philosophie et de la philosophie spirite est très importante, quand elles sont prises comme les grandes instigatrices de la réflexion qui permet la connaissance de soi et ouvre de vastes perspectives pour la compréhension des questions majeures humaines et spirituelles. Si nous pensons uniquement à la philosophe comme une disposition pour le penser, nous sommes en train de minimiser son importance dans le contexte de l'histoire humaine. Dans la philosophie, nous apprenons à analyser les éléments qui composent l'existence de l'être dans le monde. Et ceci est dû à ce qu'il y a en nous une inquiétude existentielle congénitale. La philosophie spirite amplifie cette recherche, et révèle l’existence de l’être interexistant, dans les infinies dimensions temporelles, évolutives, en manifestant ses lumières et ses ombres dans les formes correspondant à son niveau de conscience.

La philosophie cherche des réponses, s’élève, se développe, se reflète et reprend des réponses antérieures pour les considérer de nouveau. Elle ne conclut pas, elle ne fait que conduire. Et c'est sur ce cheminement que l’être se découvre, dans la recherche constante et infinie de soi-même. Hamlet, le personnage shakespearien, face à son miroir, avec la dépouille de son fou du roi devant lui, ouvre cette perspective angoissante du néant, du vide déconcertant et annihilant qui nous prend d’assaut face au silence de la mort. La grande question, dit-il, est dans l’être ou ne pas être. Est-ce en cela (dépouille mortelle) que nous nous transformons ?
L'existentialisme ou l’angoisse d’exister exhorte l’homme à exister totalement « ici » et « maintenant » pour accepter son intense « réalité humaine » dans le moment présent; le futur n’est rien d’autre que visions et illusions qui donnent à notre présent une direction et un sens. « Cent ans après Kardec, la philosophie en France s’est pratiquement effritée dans les sophismes du néant, comme Jean-Paul Sartre et son école. Mais Simone de Beauvoir, compagne et disciple de Sartre, dans La Force des Choses, confirme et illustre les considérations de Kardec lorsqu'elle écrit : « … je déteste autant qu'autrefois m'anéantir. Je pense avec mélancolie à tous les livres lus, aux endroits visités, au savoir amassé et qui ne sera plus ». « L’approche de la mort, avec l’idée du néant, entraîne les créatures les plus cultivées à ce désespoir amer. » J.H. PIRES.

C’est dans cette angoissante perspective que l’intelligence humaine a tenté de minimiser la réalité indéniable et irrécusable de la mort. Le Penseur est une des sculptures les plus fameuses du sculpteur français Auguste Rodin. Elle dépeint un homme qui médite profondément, comme quelqu’un qui lutte contre une force interne puissante. Il est devenu l’archétype du penser philosophique à la recherche de soi. Tous ceux qui ont réussi à passer au-delà de la surface de l’existence comme l’usufruit des formes parce qu’elles portent en elles le signe de leur fragilité intrinsèque s’identifient à cette figure. Le Penseur porte l’angoisse de la forme dilacérée par la souffrance ; presque difforme, disproportionné, il transmet l’intense drame intérieur dont il est le porteur. La physionomie chargée, il cache son regard qu’il tourne vers le bas. Il ne cherche pas de réponses dans le ciel au-dessus de sa pensée, mais dans la terre, sous ses pieds. Il ne démontre pas une pensée sereine, mais une douleur tourmentée par l'absence de réponses. Il est nu. Abandonné ou dépourvu des illusions qui pourraient lui cacher sa réalité, il s’expose. Et il laisse un des messages les plus éloquents à l’être humain contemporain : la véritable réalité de l’être ne se trouve pas ici, dans la temporalité périssable, mais dans l’immortalité de celui qui pense : l’Esprit.
Les « prévisions » de grandes tragédies à venir, au cinéma et à la télévision, décrivent métaphoriquement ce drame actuel : l'être humain, perdu dans ses drames intérieurs, veut se détruire lui-même, en détruisant la source de sa propre existence, la planète où il vit.

D’autres auteurs dont les œuvres sont aujourd’hui à l’écran se servent des sens de l’homme (Babel, Blindness) pour plonger de nouveau en lui, à travers le monde sensible, et tenter de ramener à la surface leurs tragédies personnelles en les projetant à leurs semblables dans un mouvement cathartique, à la recherche d’une identification.
En 25 siècles de philosophie, il y a eu d’innombrables doctrines contradictoires. Les penseurs occidentaux n’ont pas été d'accord sur leurs propositions. Il y a une signification profonde engendrée par l'absence de concordance. L’objectif final doit être la réalisation, mais qui l’a atteinte jusqu’à présent ?
Louons tous ceux qui ont essayé. Leurs efforts ont immortalisé la trajectoire de l’esprit humain dans son parcours infini vers la connaissance de soi. Même ceux qui se sont perdus dans leur propre vide. Ils ont agi ainsi à cause du besoin d’identification absolu avec l’autre et de tous avec Dieu.
« Dieu est mort » dit un jour Nietzsche. Oui, le dieu présenté par les religions est mort. Il est mort par le manque de miséricorde, par l’absence d’amour au prochain. Il est mort par asphyxie, plongé dans les millions de monnaies engendrées par la perception criminelle de biens obtenue de l'ingénuité et du manque de connaissances. Il est mort dans chaque rituel vide de réponses, qui perpétue la croyance que la crucifixion est notre libération (!?). Il est mort dans chaque être mutilé ou assassiné par des balles perdues ou des bombes attachées à même le cœur de celui qui Le cherche désespérément. Il est mort dans chaque arbre tombé, dans chaque fleuve pollué, dans chaque réchauffement de l'air que nous respirons.
Il est mort aussi dans l'absence d'amabilité, de cordialité et de respect mutuel entre ceux qui se disent ses disciples.
Herculano Pires a marqué l'expression « agonie des religions » (PIRES, J.H.) pour bien définir ce processus de transmutation de l’ostentation vers l’intériorisation. Ostentation de la foi, pour s’autoaffirmer. Pour perpétuer la représentation olympique du dieu humain sur la Terre, dans la figure de ceux qui veulent à tout prix le représenter.

Dieu n’a pas de représentants. Il a des enfants. Et il fut le plus grand d'entre eux, défiguré par le psychisme archétypique humain, qui a fait de sa personne et de ses actions des projections d’un héros mythologique, fils d’un dieu avec une mortelle, et donc doté de vertus miraculeuses et spectaculaires, un mélange d’héro-martyr-guerrier qui est venu nous libérer du Mal, projeté également dans la figure archétypique de l'ange déchu qui persiste à tourmenter les êtres humains avec des maladies et des fléaux qui surgissent parmi nous, dans un des plus graves moments de notre évolution.
Renaissant dans la doctrine spirite, de manière tout aussi simple, tout comme il vint en personne dans la mangeoire de lumière, Jésus s’est transfiguré dans l’Être complet, dans celui qui est un avec le Père parce qu’il s’identifie à ses lois, dans sa conscience dilatée par l’Amour accepté parce qu’il est compris.
Sous sa forme philosophique, le Spiritisme synthétise tous les efforts humains à la recherche de soi, illustrés dans l’image du Penseur. En tant que philosophie, il analyse les éléments qui composent l’existence de l’être dans le monde, mais il y ajoute le grand voyage qui l’attend également, sur la ligne du temps, en dehors de ce monde.
L’Être est, il ne pourrait jamais ne pas être. L’existentialisme kierkegaardien, nietzschéen, sartrien, a joué le rôle de la lampe rouge qui clignote par intermittence pour nous dire : réveillez-vous ! L’angoisse beauvoirienne face à la perte possible de ses trésors intellectuels face à l’appel équivoque de la mort reste dans le cœur des mères et des pères qui perdent leurs enfants adolescents à cause de la drogue, de l’alcool, du crime ou de la sexualité pathologiquement déséquilibrée.
La philosophie des Esprits supérieurs contient un lénitif qui soulage le désespoir engendré par le « scandale » ; Socrate l’a précédée, avec son admirable vécu éthique et moral sur les bases logiques de l'incontestable Vérité. Platon, avec la réalité du monde des idées qui gisait couverte dans le fonds de la caverne. Aristote, avec la prédominance du monde des formes et qui décrivait la persona et ses réalisations.
La Philosophie spirite n'est pas l’instrument d’une simple élucubration. Elle n’est pas non plus l’ostentation face aux trophées humains et mondains. Elle est une alternative, une invitation (pour l’instant) à un changement du système de pensée actuel.

Le penser philosophico-spirite prévoit un univers de découvertes de soi, mais il impose dans ce processus la reconnaissance de la présence de Dieu en nous par le biais de ses lois, conductrices de notre logique, de notre développement, de notre évolution, de notre amour. Les Lois morales que les Esprits ont définies de manière didactique à Kardec représentent une partie du processus de prise de conscience et de reconnaissance du divin en nous.
Le non-être est l’égarement décrit ci-dessus ; le non-être compose les sentiments médiocres qui nous écartent les uns des autres : la jalousie, la vanité et l’orgueil qui en découle. Ces éléments puissants dans leur capacité auto et allo-destructrice, font stagner l'être dans sa nullité existentielle. Et il proclame le besoin de souffrir pour se réveiller.

Ce parcours n’est pas fini. L’exemple de Jésus reste l’image-message subliminaire qui émaille tout notre parcours existentiel. Son appel continue de pulser dans les cœurs humains. La lecture de cet appel a été mal décodée. Mais il reste là. Et quand l’être en aura assez du non-être, il ouvrira son cœur et sa pensée pour le banquet, pas le platonique, comme une représentation du sensible, mais le nuptial, parce qu’empli de bonheur, d'espoir et d'identification avec Dieu.
(Sonia Theodoro da Silva, São Paulo, État de São Paulo, Brésil)

domingo, 6 de fevereiro de 2011

CONFERENCE DONNEE PAR LÉON DENIS



aux Membres du Congrès Spirite de Liège 1° ASSEMBLEE GENERALE Séance du Dimanche 11 Juin 1905

M. Léon Denis exprime sa gratitude, ses remerciements, sa reconnaissance profonde pour le grand honneur qui lui est fait, ainsi qu'à M. G. Delanne.
C'est toujours une joie bien vive pour moi, dit-il, que de me retrouver au milieu de vous. Les approbations, les témoignages de sympathie que j'ai souvent reçus et que je reçois encore aujourd'hui des spirites de Belgique, les amitiés personnelles que je possède dans ce pays, amitiés déjà anciennes, tout cela constitue une des plus belles récompenses que puisse obtenir un serviteur de la cause que nous aimons.
Je viens aujourd'hui m'associer à vos travaux d'une manière plus directe, plus effective ; mais, vos travaux, je ne les ai jamais perdus de vue. J'ai toujours suivi avec le plus vif intérêt le développement du spiritisme dans ce pays. Toujours ma pensée a vibré à l'unisson de votre pensée ; toujours mon coeur a battu à l'unisson de vos coeurs. Il y a seize ans - c'était en 1889 - que je suis venu pour la première fois faire des conférences spirites dans cette bonne ville de Liège. J'y suis revenu bien des fois depuis, ainsi que dans les autres villes belges, et, à chaque voyage, à chaque nouvel effort, les liens qui m'unissaient aux spirites belges devenaient plus nombreux et plus puissants.
MM. Delanne et Gaillard sont venus aussi à leur tour.
Et aujourd'hui nous pouvons mesurer le chemin parcouru et les progrès réalisés. Nous pouvons dire, avec une satisfaction légitime, que nos efforts communs n'ont pas été vains, que la semence jetée aux sillons a germé, qu'elle lève et que bien des intelligences dans ce pays commencent à se laisser pénétrer, persuader, convaincre de la beauté, de la vérité, de la grandeur des idées que nous défendons. Et il en est ainsi à peu près partout.
Dans mes nombreux voyages dans toutes les directions, dans les séjours que je fais en des milieux très différents, j'ai pu constater les progrès sensibles et constants de l'Idée spirite dans l'opinion générale.
Le vent nous est favorable et nous pouvons dire que la destinée de notre cause s'annonce grande et magnifique dans le monde.
Partout on sent le vide, le néant, la désespérance des théories matérialistes, leurs conséquences funestes dans l'ordre social.
Partout on sent, à un degré égal, l'insuffisance, l'indigence des enseignements dogmatiques et leur impuissance à expliquer la destinée humaine.
Il y a partout des foules avides de connaître, de savoir, d'apprendre, avides de consolations et d'espérance, des foules qui ne demandent qu'à venir à nous et vers qui nous devons aller, nous !
C'est pourquoi je vous félicite d'avoir pris l'initiative de ce Congrès. Il serait superflu d'insister sur l'utilité et l'opportunité des Congrès. Les Congrès sont utiles en ce sens qu'ils sont une affirmation de la vitalité de nos principes et de nos croyances.
Les Congrès sont utiles parce qu'ils contribuent à orienter la marche du spiritisme. On y mesure les progrès réalisés. On s'y concerte de manière à mieux organiser le travail d'expérimentation et de propagande, à le rendre plus méthodique. On y resserre les liens de solidarité qui unissent les spirites des diverses contrées, des diverses fédérations.
Et chaque fois que ceux qui ont participé à ces Congrès rentrent dans la vie active, dans la lutte des idées, c'est avec une ardeur nouvelle ; c'est avec une confiance plus grande.

Quel doit être l'objectif essentiel du spiritisme ? D'abord, provoquer, rechercher, coordonner les preuves expérimentales de la survivance.
(Ici l'orateur fait ressortir la nécessité d'un contrôle rigoureux, de l'esprit de méthode et de critique. Il parle des exigences de l'esprit moderne. Il faut passer au crible les faits. Il insiste sur les dangers de la crédulité et des affirmations prématurées.)
Ch. Richet le disait encore récemment dans un grand article : «Les spirites sont bien peu rigoureux et c'est une lamentable histoire que celle de leur aberration.»
Puis en s'appuyant sur des preuves bien établies, sur des bases solides, le spiritisme doit préparer, rénover l'éducation scientifique, rationnelle et morale de l'homme dans tous les milieux, l'éducation de l'humanité !
L'action du spiritisme doit donc s'exercer dans tous les domaines : expérimental, doctrinal, moral et social. Il y a, dans le spiritisme, un élément régénérateur dont nous pouvons tout attendre, tout espérer. Je crois pouvoir dire que c'est le spiritisme, qui est appelé à devenir le grand libérateur de la pensée, la pensée humaine, asservie depuis tant de siècles. C'est lui qui jettera de plus en plus dans le monde des germes de vérité, de bonté, de fraternité humaine, et ces germes fructifieront tôt ou tard.
Nous sommes impatients, parce que notre vie est courte et nous trouvons que les progrès sont lents. Mais déjà nous pouvons dire que le spiritisme a plus fait en 50 ans que n'importe quel autre mouvement de la pensée dans le même laps de temps à n'importe quel âge de l'histoire.


Nous sommes impatients, et notre pitié s'émeut à la vue des ignorances, des routines, des préjugés, des souffrances et des misères de l'humanité et nous voudrions obtenir des résultats immédiats. Mais déjà nous pouvons voir que peu à peu tout change, tout évolue autour de nous, sous le souffle des idées nouvelles. Bien des obscurités se dissipent, bien des résistances s'évanouissent. Les haines que le spiritisme soulevait autour de lui se changent peu à peu en sympathies, en amitiés. Les hommes ne se combattent, ne se méprisent que parce qu'ils s'ignorent. L'oeuvre magnifique du spiritisme sera de rapprocher les hommes, les nations, les races, de former les coeurs, de développer les consciences. Mais, pour cela, il faut le travail, la persévérance, l'esprit de dévouement et de sacrifice.
C'est une grande joie pour moi que de pouvoir dire ces choses ici, dans cette capitale de la Wallonie, sur cette terre d'indépendance et de courage, dont les fils ont toujours compris et montré que rien ne s'obtient qu'au prix du travail et de la patience.
Mais, à cette heure, où des jours meilleurs semblent se préparer pour nous, est-ce que nous ne devons pas nous rappeler ceux qui furent à la peine sans être à l'honneur, au succès. Laissez-moi saluer en votre nom la mémoire de ceux qui contribuèrent le plus à la diffusion du spiritisme en ce pays, la mémoire des hommes de conviction profonde et de vertu qui sont retournés dans l'espace, mais dont le souvenir subsiste dans votre pensée. (Applaudissements).
Et je salue aussi les militants d'aujourd'hui que je retrouve autour de moi, prêts à de nouveaux efforts.
Je salue les jeunes volontés, les jeunes talents qui se lèvent et qui assureront le triomphe du spiritisme en ce pays.
Allan Kardec, dans ses oeuvres posthumes, a affirmé que l'avenir était au spiritisme. Après trente années d'épreuves, de travail et de progrès, cette affirmation se vérifie aujourd'hui. Eh bien, au début de ce Congrès, à l'aube du XX° siècle, je la renouvelle, avec l'assurance que ces paroles d'espérance et de foi profonde ne seront pas démenties.
Je la renouvelle, et je dis comme lui : L'avenir est au spiritisme. Sachons le préparer ! (Applaudissements).
Je viens de parler des progrès réalisés par le spiritisme. Voyons en quoi ils consistent :
D'abord, nous pouvons dire que la science officielle elle-même est entamée, profondément entamée, entamée à tel point qu'elle va se trouver dans la nécessité de réformer ses méthodes, de rénover ses systèmes.
Depuis 50 ans, les Esprits nous enseignent théoriquement et ils nous démontrent expérimentalement sous le nom de fluides, l'existence d'états subtils de la matière, et de forces impondérables que les savants rejetaient d'un accord unanime.
Le premier savant qui les a constatés, c'est sir W. Crookes. Voyez son livre : Recherches sur les phénomènes du Spiritualisme !
Et depuis lors, la science, chaque jour, n'a cessé d'avancer dans cette voie et de reconnaître la variété et la puissance de ces forces. Vous connaissez les étapes célèbres de la science sur cette route : Roentgen, avec les rayons X ; Hertz et la télégraphie sans fil ; Becquerel, Curie, Le Bon, découvrant les énergies intra-atomiques ; Blondot, les rayons N. (Car on est obligé de reconnaître aussi que les forces radioactives n'émanent pas seulement des corps matériels, mais aussi des êtres vivants et pensants.) C'est un acheminement vers la constatation de la vie invisible et du périsprit.
Eh bien, prenez Allan Kardec, vous trouverez dans ses oeuvres l'affirmation de l'existence de ces forces.
Et que résulte-t-il de toutes ces constatations de la science ? C'est que toutes les bases de la physique, de la chimie et même de la psychologie, sont bouleversées. Le Spiritisme bénéficie de toutes les découvertes récentes qui ont été faites dans ces domaines.
Toutes les forces subtiles mises en action par les Esprits dans les manifestations, la science en constate l'existence aujourd'hui.
Prenez le phénomène des apports et la reconstitution spontanée d'objets divers dans des chambres closes. Prenez ceux de lévitation de meubles et de personnes vivantes. Rappelez-vous les expériences de pénétration de la matière par la matière qui ont été faites par Aksakof, par Zölner et autres, sur des anneaux de métal et sur des bandes d'étoffes scellées.
D'une façon plus générale, le passage des Esprits à travers les murailles, les apparitions, les matérialisations à tous les degrés, tous ces faits ont démontré une chose dès le principe ; c'est l'action de forces prodigieuses, alors inconnues ; c'est la possibilité d'une dissociation indéfinie de la matière, qui n'était pas reconnue par la science d'alors et que la science actuelle est bien obligée d'admettre après les travaux de Curie, Becquerel, Le Bon, etc.
Il y a cinquante ans que les spirites savent ce que la science veut bien découvrir aujourd'hui.
Et quelles conséquences ? C'est une modification profonde des théories classiques sur les forces et sur la matière. C'est le dogme de l'atome indivisible qui s'écroule et, avec lui, toute la science matérialiste.
Aujourd'hui, la science matérialiste est dans un désarroi complet. Ecoutez cette déclaration du président du dernier Congrès pour l'avancement des Sciences (Grenoble, 1904), M. Laisant, ex-député de la Seine, que je connais personnellement pour un fidèle disciple d'Auguste Comte, c'est-à-dire pour un positiviste, aujourd'hui professeur de mathématiques à l'Ecole polytechnique.
Ecoutez ce qu'il dit dans son discours d'ouverture :
«Nous avons vécu depuis notre enfance d'une vie scientifique tranquille, contents de nos théories comme d'une vieille maison un peu délabrée à laquelle on est attaché par l'usage, qu'on aime et qu'on habite. Et puis voici que l'ouragan survient sous forme de faits nouveaux, inconciliables avec les théories admises. Les hypothèses croulent, la maison s'effondre et nous restons tout désorientés et chagrins, dans l'attente de nouvelles bourrasques et ne sachant que faire.»
Quel aveu d'impuissance et de stérilité ! (Applaudissements).
Vous voyez donc une chose : c'est que, lorsque nous étudions la marche du spiritisme, nous sommes amenés à constater que, peu à peu, d'étapes en étapes, malgré ses hésitations, malgré ses répugnances, la science se rapproche graduellement des théories spirites.
En physique et en chimie, la voilà qui reconnaît l'existence de la matière subtile, radiante, et les forces radio-actives, qui sont la base même, le substratum et le mode de manifestation du monde invisible.
Et maintenant en psychologie, elle est obligée d'accepter l'hypnotisme et la suggestion, après les avoir longtemps niés. Puis ça été la télépathie et la transmission des pensées. Et qu'est-ce que c'est que tous ces faits : c'est la démonstration dans le domaine humain, expérimental, de ce principe affirmé, appliqué depuis cinquante ans par les Esprits : l'action possible de l'âme sur l'âme, à toute distance, sans le secours des organes et du cerveau.
Vous le savez, la science officielle qui s'inspirait surtout des théories matérialistes, repoussait a priori cette explication. Il y a encore peu d'années, elle repoussait en principe toute possibilité de manifestation de l'intelligence en dehors du cerveau, et, par conséquent toute possibilité pour une intelligence de communiquer avec une autre intelligence en dehors des organes et des voies ordinaires de la sensation.
Eh bien la science est obligée aujourd'hui de reconnaître les faits de télépathie et de transmission des pensées. Et en les reconnaissant, elle fait un pas considérable en avant et elle porte un coup mortel au matérialisme.
La télépathie démontre la communication possible entre deux êtres sans le secours du cerveau, comme la suggestion démontre l'influence possible d'un esprit sur un autre esprit, sans le secours des organes matériels. Ces influences et ces fonctions sont établies par des milliers d'expériences. Et dès lors, par cela même, la théorie matérialiste est en défaut et la moitié du chemin est faite par la science pour admettre la communication comme possible entre les hommes et les esprits. Et cette deuxième moitié du chemin elle le fera par l'étude de la médiumnité.
Eh bien, cette rénovation puissante de la psychologie, qui apprendra à l'être humain à se mieux connaître, à qui la science la devra-t-elle ? aux spirites, aux magnétiseurs qui, les premiers, ont attiré l'attention publique et l'attention des savants sur les faits de suggestion, de télépathie, de transmission des pensées et qui ont forcé en quelque sorte l'évolution scientifique à s'orienter dans cette voie qui la conduira forcément au spiritisme ! (Applaudissements).
Autre chose ! Sans sortir du domaine expérimental, de la psychologie expérimentale, nous commençons à constituer un faisceau de preuves scientifiques, les preuves des existences antérieures et du principe des Réincarnations.
J'ai appelé l'attention du colonel de Rochas sur les expériences dont nos frères espagnols nous ont entretenus au Congrès de 1900, à Paris. Le colonel a poursuivi ses recherches dans le même sens. Et bientôt vous aurez connaissance, par voie de publicité, de ses expériences d'Aix, qui ont convaincu des matérialistes comme le docteur Bertrand, ancien maire d'Aix. Dans ces expériences, l'être psychique, extériorisé, non seulement se rappelle ses existences antérieures, mais les revit, il en revit les scènes capitales, avec un réalisme, une vivacité d'impressions et de sensations qui ne peuvent pas être simulées ni factices, car cela nécessiterait des connaissances pathologiques approfondies, que le sujet - une jeune fille de 18 ans - ne peut pas posséder, de l'avis de tous les expérimentateurs.
Ces expériences sont déjà nombreuses. Il y en a beaucoup d'autres. Et c'est en les multipliant, qu'avec le temps nous arriverons à prouver, à démontrer cet enchaînement formidable des causes et des effets qui régit tous nos actes, qui régit le monde moral, comme le monde physique et qui se retrouve en chacun de nous et qui est la trame, la loi même de nos destinées. Et avec elle, la Loi de Justice apparaît, éclatante, et nul ne peut plus la contester.
Ces expériences ont encore une autre conséquence non moins importante.
Elles nous apprennent que la personnalité humaine est beaucoup plus vaste, plus étendue, plus profonde que nous le croyons. Que nous ne nous connaissons pas nous mêmes ; qu'il y a en nous non seulement une vie plus profonde, une conscience profonde, mais aussi des facultés latentes, ignorées, dont notre organisme, notre corps matériel ne permet pas de manifestation pleine et entière, mais qui se réveille dans certains cas (télépathie, prémonition, vue à distance.) Et puis aussi des couches profondes de la mémoire où dort le passé. Et dans ces expériences ce passé reparaît, il sort de l'ombre. Il nous regarde d'un oeil grave et triste. Tous les souvenirs se réveillent en foule et notre propre histoire se déroule, comme automatiquement. Et alors que voyons-nous ?
C'est que notre âme est un monde ignoré, où dorment des énergies cachées, des forces latentes, des souvenirs voilés. Et que tout cela, ces richesses, nous pouvons les recueillir, les mettre en action pour la bonne direction de notre vie, pour la transformation de notre avenir, de notre destinée.
Et la sanction de toutes choses est là ! Elle est dans la conscience individuelle, immortelle. La conscience se retrouve, dans l'au-delà, non plus restreinte, étouffée comme ici bas, mais dans sa plénitude, comme elle nous apparaît dans la transe avec une intensité telle que l'être évolué revit son passé, dans ses joies et dans ses douleurs, dans tous ses détails, avec une puissance telle qu'il devient pour lui une source de félicités ou de tourments.
Voilà ce que tout homme doit savoir et saura un jour, l'homme qui sait beaucoup de choses, mais qui s'ignore lui-même. Et bien cette science profonde de l'être, c'est le spiritisme qui l'aura fait naître, c'est lui qui, le premier, a orienté vers elle l'attention des chercheurs, sur ces côtés mystérieux, inexplorés de notre nature. C'est lui qui aura appris à l'homme à mesurer l'étendue de sa puissance, toute sa grandeur, tout son avenir.
Vous le voyez, il n'y a pas d'exagération à dire que le spiritisme, en 50 ans d'existence, a exercé et exercera de plus en plus, une influence puissante et amènera des transformations considérables dans la science, dans la littérature et même au sein des Eglises...
Et tout cela s'est accompli presque sans organisation, avec de faibles moyens d'action, avec des ressources précaires, sans autre organisation que celle qui peut exister dans l'au-delà... et peut-être est-ce celle-là la meilleure de toutes, car nous nous sentons puissamment aidés soutenus du monde invisible et j'en rends témoignage ici devant tous !
Dans la littérature, c'est une floraison d'ouvrages en toutes langues, plusieurs d'une grande valeur, comme celui de Myers, par exemple : La personnalité humaine et sa survivance après la mort, qui a produit une grande sensation dans le monde savant.
Aujourd'hui on entend des professeurs éminents, professeurs d'Universités, affirmer dans leurs cours publics l'existence des Esprits.
Le professeur Izoulet, du Collège de France, parlant de la pneumatologie, ou science des Esprits, disait en avril dernier : «Il y a autant et plus de degrés au-dessus de nous qu'il y en a au-dessous.»
Et les Eglises ! J'ai parlé des Eglises et vous serez étonnés, sans doute. Mais je m'explique et je dis que l'idée spirite a pénétré dans les milieux les plus réfractaires, les plus orthodoxes, et que la mentalité des prêtres et des pasteurs, dans bien des milieux, est travaillée sourdement par l'idée spirite.
Dans le milieu protestant, ce sont de nombreuses adhésions de pasteurs, en Amérique, en Angleterre, en Hollande.
Voici ce que m'écrit un pasteur éminent de l'Eglise réformée de France, directeur d'une revue évangélique :
«Je pressens que le spiritisme pourrait bien devenir une religion positive, non pas à la manière des religions révélées, mais en qualité de religion établie sur des faits d'expérience et pleinement d'accord avec le rationalisme et la science.»
Et le milieu catholique ! Là les constatations sont plus difficiles à faire, parce qu'il y règne une discipline de fer. Mais le travail latent se révèle quand même. Je reçois souvent, pour ma part, des visites d'ecclésiastiques qui viennent m'entretenir de spiritisme.
Mais voici quelque chose de précis. Ce n'est pas une personnalité obscure, un membre effacé de l'Eglise dont il s'agit, c'est le prédicateur, l'orateur le plus célèbre de la chaire catholique, depuis Lacordaire, le père Didon.
Voici ce qu'il écrivait dans ses Lettres à Mlle Th. V., publiées en 1902, chez Plon-Nourrit, avec l'autorisation de son ordre, celui des frères prêcheurs : (p. 34.)
«Je crois à l'influence divine que les morts et les saints exercent mystérieusement sur nous. Je vis en communion profonde avec ces invisibles, et j'expérimente avec délices les bienfaits de leur secret voisinage. Les siècles ont beau se multiplier, ils n'empêcheront pas les âmes de même race de se visiter et de s'aimer.»
Et combien d'autres passages analogues, et combien de cas semblables je pourrais citer, car ce ne sont pas là des faits et des témoignages isolés, ces cas sont nombreux mais je dois me borner.
Je dois me borner, mais je dis que ces résultats, encore partiels, limités, isolés, finiront par s'accentuer, par se manifester au grand jour, dans, tous les milieux sociaux, au sein des institutions les plus rétrogrades, qu'il y a là un levain qui fera lever toutes les pâtes. Et que nous devons redoubler d'énergie, de labeur, de volonté persévérante et prudente ; que notre cause finira par prévaloir dans tous les milieux, pour les transformer, pour les féconder, parce que notre cause est celle de la vérité !

Il est des hommes qui voudraient circonscrire le spiritisme dans le domaine expérimental, celui des faits. Sans doute, le fait est la base même du spiritisme ; c'est la preuve de la survivance. Mais derrière le fait et dans le fait lui-même, il y a toute une révélation. Dans le spiritisme, le fait est inséparable de l'enseignement. L'un est lié à l'autre étroitement ; l'un ne va pas sans l'autre, pour peu que le phénomène soit d'un ordre un peu élevé. Les Esprits ne cherchent à se communiquer à nous que pour nous consoler, nous instruire, nous initier aux grandes lois de l'au-delà, dont la connaissance est si nécessaire. C'est ce qu'Allan Kardec a compris, a senti. Et c'est pourquoi, dans son oeuvre, il a uni étroitement la doctrine à la science. En agissant ainsi, il n'obéissait pas à une tendance de son propre esprit, il obéissait à une nécessité, à la nature même des choses qu'il étudiait.
Ce qui fait la puissance d'action, le rôle social du spiritisme, c'est qu'il répond à la fois à tous les besoins de l'âme humaine, aux besoins multiples, impérieux de l'heure présente, c'est qu'il s'adresse à la fois au cerveau et au coeur, à l'intelligence, à la conscience et à la raison. Ce qui fait la puissance et l'efficacité du spiritisme c'est que les satisfactions intellectuelles, morales qu'il nous donne, les enseignements qu'il nous procure, tout cela constitue dans l'ensemble une magnifique unité, une superbe synthèse scientifique, philosophique, morale, sociale.
Une doctrine qui ne s'adresse pas à la fois au cerveau et au coeur, je veux dire à l'intelligence et au sentiment, manque d'équilibre. La morale qui vient du cerveau est une morale stérile ; il n'y a que la morale du sentiment et du coeur qui puisse faire l'homme vraiment humain, accessible à la pitié, compatissant pour toutes les douleurs, dévoué à ses semblables.
La science seule ne suffit donc pas. Il faut parler au coeur de l'humanité. Et surtout ici, dans les milieux ouvriers. Sans doute, il faut s'instruire, s'armer intellectuellement pour la discussion et la propagande ; mais c'est par le coeur que vous ébranlerez les masses, que vous atteindrez l'âme du peuple.
Je le répète : il faut étudier les faits ; il faut donner aux faits toute l'importance qu'ils méritent. Mais, plus loin et plus haut que les faits, il faut voir le but vers lequel, par le moyen des faits, des mains invisibles conduisent l'humanité !
Non ! Le spiritisme, ce n'est pas seulement le fait physique, la danse des tables, comme certains hommes paraissent le croire, hélas ! Le spiritisme, c'est tout l'effort, le splendide effort de l'au-delà pour arracher l'âme humaine à ses doutes, à ses hontes, à ses lèpres, à ses maladies morales, pour l'obliger à prendre conscience d'elle-même, de ses énergies cachées, pour la forcer à réaliser sa destinée glorieuse. (Applaudissements).
Le spiritisme, c'est le rayon d'espérance qui vient éclairer notre sombre univers, notre terre de boue, de sang et de larmes ; c'est le rayon joyeux qui vient visiter les chambres de misère, qui se glisse dans les demeures tristes qu'habite le malheur, où gémit la souffrance.
Le spiritisme, c'est l'appel de l'Infini à la pauvre âme humaine écrasée sous la matière ; ce sont les voix qui viennent proclamer le plus noble, le plus puissant idéal qu'ait rêvé le génie de l'homme. Et à ces appels, à ces voix, les fronts penchés sous le poids de la vie se redressent, les désespérés, les naufragés de l'existence reprennent courage, et dans le ciel brumeux de leur pensée, ils voient briller l'aube qui annonce des temps nouveaux, des temps meilleurs pour l'humanité.
Le spiritisme, c'est la communion des âmes qui s'appellent et qui se répondent à travers l'étendue. Est-ce que ce n'est pas grâce à lui que des nouvelles nous arrivent de ceux qui furent nos compagnons de chaînes ici bas, nos compagnons de lutte ? Nous les croyions perdus et voilà que nous nous sentons de nouveau reliés à eux ! Quelle joie de savoir, de sentir que nous sommes unis à ceux que nous aimons, unis pour les siècles, que la mort n'est qu'un trompe l'oeil, que toute séparation n'est que passagère et apparente. Nous nous sentons reliés non seulement à eux, mais â toutes les âmes qui peuplent l'immensité. L'univers est une grande famille. Et sur les milliers de mondes qui roulent dans les profondeurs, partout nous avons des frères et des soeurs que nous sommes destinés à rencontrer et à connaître un jour, partout des âmes avec lesquelles nous poursuivrons notre ascension sous l'égide de lois sages, équitables, profondes, éternelles ! (Applaudissements).
Et c'est ainsi, frères et soeurs ; c'est par là que s'éveillera peu à peu et que grandira en nous le sentiment, l'instinct puissant de la vie universelle, de la solidarité universelle. C'est par là que nous nous sentirons reliés aux plus humbles comme aux plus grands esprits, que nous nous sentirons de même race que les héros, les sages et les génies, et que nous aurons la possibilité de les rejoindre dans la lumière quand nous aurons, nous aussi, travaillé, lutté, mérité, souffert !
Le Spiritisme, enfin, c'est tout le frémissement de la vie invisible ; c'est un univers vivant qui a été ignoré jusqu'ici, sauf de quelques-uns et que nous savons être maintenant, que nous sentons être, s'agiter, palpiter, vibrer autour de nous, remplir l'espace de pensées radiantes, de pensées d'amour, d'inspirations géniales et que nous sentirons de plus en plus vivre et agir, grâce au développement des facultés qui sommeillent encore chez la plupart des hommes, mais qui vont s'éveiller, se multiplier par la connaissance du Spiritisme, s'accroître et devenir le partage du grand nombre, après avoir été seulement le privilège de quelques-uns. Et par là, nous acquerrons aussi la certitude précieuse de la protection, du soutien qui, de l'au-delà, s'étend sur nous, la preuve que la sollicitude d'en haut enveloppe tous les pèlerins de l'existence dans leur pénible voyage terrestre.
Estimons-nous heureux FF. et SS. de posséder ces vérités, d'entrevoir ces lumières. Efforçons-nous d'y conquérir plus encore à force de volonté et de travail, de nous en rendre dignes par notre attachement, par notre dévouement à la noble cause que nous servons.
Souvenons-nous que la vérité ne se conquiert, que l'esprit ne s'élève que par l'effort et la douleur.
Dans la lutte qui est engagée pour l'ascension de l'humanité, la lutte grandiose des idées, le spiritisme est au plus fort de la mêlée, parce qu'en lui la vie et la mort se rencontrent, la terre et le ciel se rejoignent et s'unissent pour les combats de la pensée.
Luttons donc avec courage, avec sagesse, avec prudence. Le monde invisible est avec nous. Elevons notre cri d'espoir et de confiance en l'éternelle et consciente justice qui gouverne les mondes. Croyons, espérons, agissons !...
(Applaudissements prolongés, ovation.)
La séance est levée à 12 h 30.