ÉTUDES PHILOSOPHIQUES SPIRITES

Claude Monet

"CHAQUE PHASE DE L´ÉVOLUTION HUMAINE S'ACHÈVE PAR UNE SYNTHÈSE CONCEPTUELLE DES TOUTES SES RÉALISATIONS" (LÉON DENIS / J.H. PIRES).

Base structurelle du projet « ÉTUDES PHILOSOPHIQUES SPIRITES » (EFE-Conception, 2001) : SEE BELOW

quarta-feira, 5 de novembro de 2014

Confiance en la Vie

Le mot confiance en portugais vient du latin CONFIDENTIA, de CONFIDERE « croire pleinement, avec fermeté », formé par COM, intensif et de FIDERE « croire », qui découle de FIDES « foi ». Nous trouvons la même étymologie en anglais : CONFIDENCE vient aussi du latin CONFIANCE ; en italien, FIDUCIA, de FIDERE, avec la même traduction que ci-dessus ; en espagnol CONFIANZA, et ainsi de suite. On comprend ainsi que le mot évoque la posture universelle de la certitude, de la conviction, de la fermeté, de la force, de la sécurité, et plus encore, de l’espoir, de la foi, de l’optimisme, et même de l’enthousiasme et de la résistance. Sans aucun doute, les mots ont une influence sur nos vies et don-nent une impulsion à notre com-portement face aux adversités.
Pourtant, les mots et les impulsions qu’ils suscitent ne doivent pas être pris seulement comme des pilules d’optimisme, comme s’ils étaient des médicaments miraculeux qui apportent la solution à nos problèmes. Les mots sont le résultat des élaborations de la pensée, et en tant que tel, ils doi-vent exprimer les bons sentiments que nous portons en nous. Quand nous disons cela, nous n’affirmons pas que le développement person-nel soit une thérapie immédiate efficace puisque ce n’est qu’un analgésique qui ne soigne pas les maladies de l’âme.

Dans le documentaire Philosophy: A Guide to Happiness, tiré de son livre Les consolations de la philosophie, le philosophe suisse Alain de Botton présente six grands penseurs qui traitent de thèmes importants de notre quoti-dien dont nous citons Socrate sur la confiance en soi : « Socrate déambulait dans le marché et abordait les personnes en leur posant des questions sur le sens de la vie, d’une manière très intéressante, mais aussi très énervante. Si vous demandez aux personnes de vous expliquer leur croyance, souvent elles répondent agressivement. Socrate n’avait pas ce genre d’inhibitions. Il préférait être considéré comme un gêneur, plutôt que de laisser ses compatriotes poursuivre leur vie sans penser. Son intention était de les faire réévaluer leurs croyances, car il croyait que tous avaient le devoir de réfléchir à leurs vies, et que nous avons tous la capacité de le faire. »

Socrate paya le prix fort parce qu’il voulut aider les gens à penser, à évaluer l’inconsistance de leurs exis-tences, et les inciter à chan-ger leurs pauvres objec-tifs (quand ils en avaient), pauvres parce qu’ils n’étaient tournés que vers l’ici et le maintenant.
La confiance apparaît justement quand, par déduction philosophique, nous savons qui nous sommes, ce que nous sommes en train de faire et vers où nous allons. Quand nous approfondissons ces déductions avec l’aide de la philosophie spirite, cet univers s’étend. Nous ne sommes pas que les citoyens d’un pays, nous sommes les citoyens de l’univers. 

Nos vies ne se limitent pas au moment présent; nous découvrons que nous sommes les héritiers des conquêtes d’un passé réincarnatoire qui avancent en direction d’un futur plein de promesses réalisables; nous appre-nons, comme l' adit l' Esprit Emmanuel, que tout passe (même les occasions perdues). C’est pour cela que nous savons que les drames personnels ne durent qu’un temps et que les réalisations doivent se prolonger jusqu’à ce que nous parvenions à un sentiment de tranquillité morale absolue.

Nous sommes aujourd’hui dans un monde plein de conflits qui reproduisent les psychopathologies individuelles. Bien sûr qu’il est difficile d’avoir confiance en cette construction, mais nous avons l’éternité devant nous et ce mo-ment présent pour la construire du mieux possible, avec la certitude que nous pouvons compter sur le soutien et l’aide des Esprits qui nous aiment.

Sonia Theodoro da Silva
Bacalauréate dans la Philosophie
The Spiritist Psychological


quarta-feira, 1 de janeiro de 2014

L’au-delà et la survivance de l’être


La dynamique de nos existences actuelles a délégué aux religions les questions portant sur la nature de l’être, sur ses origines, sur son destin et sur le pourquoi de cette dichotomie entre l’être spirituel et l’être public ou de la vie réelle. La technologie nous rapproche des uns des autres par le biais des smartphones, des ordinateurs et autres, l’internet nous connecte en temps réel avec le monde, même si ce monde est surveillé et conditionné ; pourtant la méconnaissance des questions qui touchent à la mort et à la con-tinuité de la vie dans d’autres dimensions n’a jamais été si grande.

Dans les pays développés, dont les universités développent le savoir, rares sont les chaires d’étude sur la survivance de l’Esprit, que l’on appelle péjorati-vement « fantôme » ou que l’on traite, principalement au cinéma et dans les séries télévisées, comme un être diabolique qui terrorise les vivants, nous menant à des processus pathologiques et autodestructeurs. Il existe un cas pionnier à l’Université de Duke aux États-Unis, où le paranormal est un sujet sérieux.

Au Brésil, des études sur les expériences de mort imminente sont menées par des chercheurs de l’Université Fédérale de Juiz de Fora, dans l’État du Minas Gerais. Toujours aux États-Unis, le Dr Raymond Moody Jr. fait des recherches sur les possibles relations entre les « morts » et leurs parents en vie. Son travail a démontré, à partir d’études effectuées sur les oracles dans la Grèce antique, où les communications étaient constantes et réelles, que les contacts entre les deux mondes ont toujours fait partir de notre civilisation.

Sans aucun doute, le spiritisme, en se dépouillant du mystique et du mythique, nous montre un autre panorama de la vie après la mort : nous continuons d’exister et d’avoir une consistance dans le sens où toutes les archives de nos expériences sont enregistrées dans notre inconscient ; nous continuons à tracer les routes de nos destins, nous continuons d’exercer le libre arbitre avec de plus en plus de liberté à mesure que nous devenons directement responsables de notre Vie.

 Et le plus grand exemple que nous avons qu’elle se poursuit après la mort est encore et toujours Jésus, dépouillé de la mythologie créée tout autour de lui et qui l’a transformé tout au long des siècles un mélange de héros grec et de prophète juif. C’est Lui qui revient dans sa plénitude pour démontrer que la mort n’existe pas, qu’elle n’est rien d’autre qu’une invention de l’homme, un produit du vide existentiel qui habite ce plan moral de l’existence, à travers la vision spirite qui n’est pas religieuse dans le sens ritualiste, liturgique ou théologique, mais qui libère, fait prendre conscience et révèle.

Dans son oeuvre, Léon Denis, le consolidateur du spiritisme en France après le décès d'Allan Kardec, fait des remarques très actuelles. Dans un petit livre par la taille, mais très grand par son contenu et qui porte le titre de notre article, il présente un ensemble de preuves qui viennent conforter l’opinion de celui qui fait des recherches sur la soidisant vie après la mort. Nous terminons notre réflexion sur ses mots, en laissant planer une question : les relations entre les hommes s’amélioreraient-elles s’ils s’identifiaient comme des êtres immortels ?

« N’est-ce pas un touchant spectacle que de voir (...) des foules nombreuses s’acheminer vers les cimetières ? À tous ceux qui se sont posé cette question je dirai : (…) l’au-delà est simple-ment ce que nos sens n’atteignent pas. »

Sonia Theodoro da Silva
Trad. Sophie Giusti