Parmi les
innombrables définitions du mot « régénération », nous en avons choisi deux, la
première étant le rétablissement de ce qui a été détruit, la seconde étant
celle se rapprochant aussi de l’aspect philosophique et spirite, c'est-à-dire
le sens figuré de la réforme morale.
Plus
précisément, dans le premier sens du terme signifie rétablir ce qui a été
détruit, en faisant référence aux valeurs intellectuelles et de la conscience
obstruées par une avalanche de nouveaux concepts et modes de vie basés sur les
mouvements existentialistes et nihilistes qui se résument à l’affirmation
suivante: vivons aujourd’hui parce que demain n’existe pas. La philosophie
spirite contenue dans le Livre des Esprits fait apparaître en synthèse les
valeurs réelles indiquées cidessus, en attribuant à l’homme la responsabilité
de ses actes et en lui révélant, sur des bases scientifiques, que la vie est
immortelle, et qu'en tant qu’héritiers du temps, nous apportons des fragments
du passé qui demandent à être révisés aujourd'hui pour qu'une fois libres, nous
puissions aller en direction d'un futur meilleur.
Le second
concept, revu par l'ouverture de la pensée spirite, évoque un travail de
révision de notre posture morale face aux événements qui se déroulent dans
notre vie quotidienne au niveau personnel,
qui exige une prise
de décision de notre part, de même qu’au niveau social, car nous
appartenons à une communauté d’Esprits incarnés. Ce moment, comme le définissait Allan Kardec
dans La Genèse, est celui de la lutte des idées:
« Ce n'est
pas le Spiritisme qui crée la rénovation sociale, c'est la maturité de
l'humanité qui fait de cette rénovation une nécessité. »
C’est
exactement cela que nous voyons dans le monde d’aujourd’hui et nous avons
choisi d’appeler « transition »; mais, bien au-delà des conventions, l’Être
humain réclame l’Être divin, latent, et, à force de stimuli extérieurs
douloureux, il se projette dans la vie pleine telle que les Esprits l’ont
prédit à Kardec. Les tragédies, les cataclysmes, les crises socioéconomiques,
les commotions sociales ne sont sans doute pas le fruit du néant. Elles
apparaissent au moment voulu pour que les valeurs soient revues, pour la
régénération de nos Esprits.
Sonia Theodoro da Silva
(Trad.
Sophie Giusti)